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Assainir le fleuve Nairobi

Un projet du Festival mondial pour la paix au Kenya

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Le 12 juillet, des volontaires du Festival mondial pour la paix au Kenya ont nettoyé les berges du fleuve Nairobi de leurs déchets, sur une longueur de 300 mètres. L’accumulation d’ordures avait fini par former des îlots à certains endroits du fleuve, sur son parcours de 18 kilomètres à travers la capitale du pays. Cette campagne soutenue par des dizaines d’agences a attiré des centaines de volontaires ; divers cabinets du gouvernement ont aussi fait des efforts pour embellir cet emblème de la capitale du Kenya.

Le Nairobi passe pour être un facteur d’unification dans la province du Nairobi. Il traverse et dessert toutes les circonscriptions. Hélas, la pauvreté, l’ignorance et une mauvaise gestion générale ont fait du cours d’eau, jadis fierté de Nairobi, une verrue. Toutes sortes de débris nocifs pour l’environnement jonchent son cours et les collectivités bordant le fleuve y jettent leurs eaux usagées non traitées. Le réseau du Nairobi touche tous les taudis mal famés de la capitale.

L’idée d’assainir ce fleuve a été retenue comme un des moyens les plus efficaces de donner une portée sociale au Festival mondial pour la paix du 29 au 31 août. Le programme des Nations unies pour l’environnement en fait aussi une priorité.

Afin de monter en puissance vers le grand nettoyage prévu le 29 août, un projet initial a été arrêté pour le 12 juillet. À cette fin, un comité de 12 jeunes partenaires stratégiques représentant tous les secteurs de la société s’est mis en place un mois à l’avance. La zone à nettoyer fut délimitée, et on entama les préparatifs pour que cette journée soit un succès. Trois points essentiels devaient être réglés : la mobilisation des participants, les problèmes légaux et la levée de fonds.

On décida de concentrer la mobilisation sur huit circonscriptions : Dagoretti, Kamukunj, Starehe, Kasarani, Langata, Embakasi et Makadara. Chaque membre du comité put générer un soutien parmi ses réseaux. Autres pôles de mobilisation : les établissements scolaires, les églises et les milieux d’affaires dans les zones de nettoyage et autour.

Des courriers et des appels téléphoniques visèrent les bureaux dont la participation était essentielle. L’administration de la ville, la police administrative rattachée à la présidence, et les ministères furent aussi contactés. Des dignitaires furent invités pour le lancement des activités à 8 heures, le travail étant prévu pour durer jusque vers 13 heures 30.
La journée s’annonçait belle et chaude. Massés dès 7 heures du matin, les bénévoles étaient prêts à commencer le nettoyage. Il y avait des groupes de jeunes, des groupes de femmes, des Églises, des entreprises et le public général. À leur arrivée, on leur a distribué des outils, des gants et du matériel de nettoyage. Sans oublier les T-shirts avec le logo du Festival mondial pour la paix. Même les gardiens de parking, enthousiasmés par le projet, se sont joints à la foule alors que le nettoyage progressait.

Ce dernier a ciblé trois emplacements de la ville, le long du Nairobi. La division du travail a rationalisé et facilité la tâche. Tandis que certains retiraient les obstacles divers, d’autres dégageaient les berges du fleuve. Davantage de gens encore acheminaient les débris vers des points de ramassage. Mis en sacs, ils étaient ensuite chargés sur des camions-poubelles mis à disposition par le conseil municipal. Des centaines de pousses d’arbres ont en outre été plantées le long des berges du fleuve pour empêcher l’érosion.

La musique des haut-parleurs attirait les badauds pour les associer au nettoyage. Le maître de cérémonie créait l’ambiance par ses blagues, alors que la foule s’affairait à la tâche. Tout le monde était d’humeur joviale. Trente-cinq groupes étaient partenaires du projet, et plus de mille personnes ont participé au nettoyage. Le projet a été un succès vu le peu de temps et les divers défis auxquels le comité d’organisation devait faire face. Le Festival mondial pour la paix a adopté plusieurs parties du fleuve afin de garantir un impact durable du projet, une idée qui nous a été suggérée par le ministère de l’Environnement.

Partenaires clés

La police administrative du Kenya, un de nos principaux partenaires du Festival mondial pour la paix, s’est jointe à nous, avec plus de 300 cadets de l’académie de la Rift Valley située à 200 kilomètres dans la petite ville de Naivasha. Leur quartier général se situe à l’ouest de Nairobi sur un des affluents du fleuve. Des élèves des écoles voisines ont aussi prêté leur concours, tout particulièrement l’école de Pendoria, et le lycée indien, qui a envoyé des centaines de ses élèves.

Le Conseil municipal de Nairobi et le ministère de l’Environnement ont été très coopératifs. Le maire était représenté et son bureau a fourni des milliers d’outils de nettoyage, deux bulldozers, et un camion poubelle pour servir ce jour-là. La police a assuré la sécurité tout au long de la journée.

Autre partenaire zélé, l’association sportive des jeunes de Mathare (MYSA), qui a fourni des outils et divers équipements, notamment 300 brouettes. MYSA est une organisation communautaire qui rassemble des milliers de résidents du bidonville de Mathare pour trouver des solutions créatives aux problèmes de la vie réelle. Ils ont plusieurs activités qui s’adressent aux jeunes : sports, nettoyage, éducation, réhabilitation, et formation professionnelle.

Les Anciens combattants kenyans pour la paix, une organisation qui s’est constituée après les combats interethniques qui ont secoué le Kenya au début de cette année, est un partenaire du Festival mondial pour la paix. Ces hommes et femmes qui servaient auparavant dans les forces armées travaillent ensemble pour éduquer et aider les communautés meurtries à surmonter les ravages laissés par ces derniers mois. Ils ont fourni 300 personnes pour le nettoyage.

Nous voulons dire notre gratitude à ces organisations et aux nombreux autres partenaires communautaires qui ont apporté leur précieux concours à ce projet.

Coopération mère-enfant pour la paix

Dans le cadre de son programme continu pour venir en aide aux enfants vulnérables, le Festival mondial pour la paix-Kenya a parrainé un événement de coopération mère-enfant pour la paix, le 1er août, au foyer pour enfants Thomas Barnados de Nairobi.

Les enfants ont participé à des concours dans des activités variées : danse, art et poésie. Devant les visages souriants du public, chaque enfant s’est senti apprécié et valorisé. Les gagnants dans chaque catégorie ont reçu un cadeau. Une fille du centre d’enfants Exodus du district de Machakos a reçu une bourse comme « meilleur enfant », ayant montré ses dons et ses grandes capacités pour diriger. Nascomm International a parrainé le concours du meilleur enfant.

Dans le public, se trouvaient environ 300 enfants des 14 foyers d’enfants des districts de Nairobi, Machakos, Kiambu et Thika. Plusieurs personnalités féminines étaient également présentes, notamment des dirigeantes d’ONG, des responsables religieuses, des représentantes du ministère de l’Éducation, et une femme médecin.