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Devenir des citoyens de paix pour le monde

Figurant parmi les meilleures ventes de livres en Corée, Comme un citoyen du monde épris de paix sont les mémoires du Dr Sun Myung Moon. Le fondateur de la fédération pour la paix universelle (FPU), est un des citoyens les plus connus de la Corée – des plus controversés aussi. Ce succès inattendu a été salué par 3 000 personnalités coréennes et environ 200 dignitaires étrangers réunis au COEX center de Séoul. La publication du livre coïncide avec les 90 ans du leader religieux et les cinquante ans de son mariage avec le Dr Hak Ja Han, qui l’accompagnait. On reconnaissait aussi certains de leurs 14 enfants et 40 petits-enfants. « Le Dr Moon n’est pas du genre à se limiter à un seul champ d’action, et le monde le voit bien, a souligné M. Alfred Moisiu, l’ancien président d’Albanie. Il a beaucoup agi dans des domaines aussi divers que la religion, la culture, le savoir, l’économie et la politique. En particulier, on lui doit un grand rôle dans la transition post communiste de l’Albanie et de l’Europe de l’Est. »

Parmi les autres délégués étrangers, le Dr José de Venecia, qui fut cinq fois le président du parlement philippin, a quant à lui salué l’idée du révérend Moon de créer un conseil interreligieux aux Nations unies pour régler les conflits de nature ethnique et confessionnelle. « Nous avons énormément progressé vers la réalisation de la vision que propose le révérend Moon », a-t-il précisé.

Dans son discours au COEX center, le Dr Moon a précisé que la situation actuelle était à la fois opportune et urgente pour lancer un élan transformateur de paix, qu’il a baptisé « révolution de l’amour vrai ». Il a redit sa conviction qu’une ère de paix est imminente. « En définitive, a-t-il précisé, la réconciliation et la paix sont une affaire de lignage. Quand des Occidentaux et des Orientaux, des Bouddhistes, des Juifs, des Chrétiens et des Musulmans se marieront entre eux en perpétuant la tradition que j’ai établie, ce monde formera naturellement  la sphère d’une seule famille qui peut établir la patrie de paix de Dieu. »

Les valeurs spirituelles, fondement du leadership
S.E. Gabriel Messan Agbeyome Kodjo, Premier Ministre du Togo (2000-2002)

Les dirigeants assistent à de nombreux sommets, où l’on sait ce qu’il faut faire, mais la situation reste telle quelle. En effet le cœur n’est pas touché. Ici, nous voyons le monde avec les yeux de Dieu, notre parent céleste. Nous découvrons aussi que la solution se trouve en nous.

La FPU m’a appris trois leçons en matière de leadership. J’espère les pratiquer chez moi au Togo. Premièrement, mettons les choses au clair : qui devons-nous diriger ? On croit souvent qu’un dirigeant est quelqu’un qui doit donner des ordres aux autres. Et nous sommes bien d’accord que l’exercice du pouvoir vous donne des responsabilités importantes de commandement. Mais un dirigeant doit d’abord exercer son pouvoir sur lui-même avant de l’exercer sur les autres. Celui qui ne se maîtrise pas n’aura jamais de véritable autorité sur quiconque. Le grand réformateur social que fut Martin Luther King a toujours dit clairement qu’il était avant tout un guide spirituel. Ses combats les plus ardus, il les a livrés contre lui-même, ses victoires intérieures se reflétant ensuite dans des changements sociaux. Pour se conquérir, on doit d’abord accueillir la présence du divin en soi. Quand un dirigeant est en paix avec Dieu et avec lui-même, son entourage le sentira et le respectera.

Deuxièmement, comment faut-il diriger ? Un vrai dirigeant ne doit pas s’imposer aux autres, mais les servir. Jésus ne répugnait pas à montrer son autorité et sa puissance, mais il a surtout servi les autres en disant que le plus grand de ses disciples serait celui qui servirait le plus.

Troisièmement, en quelle qualité faut-il diriger ? Un vrai dirigeant doit être un parent. Un chef a certes besoin de compétences techniques et de talents. M. Muhammad Yunus du Bangladesh, le prix  Nobel de la paix 2006, a appris dans les meilleures écoles l’art de créer des richesses. Ces recettes fonctionnent bien dans les pays développés mais tombent souvent à plat dans les pays pauvres. Yunus aurait pu s’en tenir à l’approche « orthodoxe » de l’économie, mais il a vu la pauvreté avec le cœur d’un parent et a trouvé en lui-même une réponse souvent efficace dans certaines situations.

Côtoyer ceux qui aspirent à la paix
Mohammad Usuf Pengiran Abdul Rahim, ancien premier ministre du Brunei

Ma famille m’a enseigné le respect de tous. J’ai appris à vivre en paix et en harmonie dans ce monde, mais au lieu de goûter la paix, j’ai hélas connu la guerre. Le matin du 6 août 1945, j’étais en cours à l’université de Hiroshima où je faisais mes études. Une sorte de foudre a alors frappé nos bâtiments. Je me rappelle encore les paroles du professeur ; retourner à nos dortoirs et chercher nos amis. Toute la zone de Hiroshima était sens dessus dessous. On entendait les gens appeler leur père, leur mère, leurs frères et sœurs, leurs amis.

Je suis très honoré de venir en Corée à cette réunion de paix et d’y côtoyer des Musulmans, des Bouddhistes, et des Chrétiens. Le Coran parle de paix. C’est un beau moment de pouvoir se rassembler avec des personnes qui luttent pour la paix.

Un avenir meilleur
Chirurgien dentiste dans l’armée royale de Jordanie, le Dr Falak Al-Jamani  y fut la première femme élevée au grade de général. Elle est actuellement membre du Parlement de son pays.

Le conflit israélo-arabe demeure insoluble tant qu’il se pose en termes absolus : destruction d’Israël ou à l’inverse exil et disparition politique des Arabes palestiniens. Les deux côtés doivent l’admettre : l’autre ne sera pas éliminé comme cela. Alors seulement, ils seront prêts à vivre en paix.

Les enfants palestiniens, surtout à Gaza sont humiliés, meurtris et frustrés. On les tue. Leur désespoir égale celui des enfants d’Irak, d’Afghanistan, du Darfour. Les idéaux de la démocratie devraient s’employer à arrêter le massacre et tracer un avenir meilleur pour un peuple qui souffre depuis si longtemps d’une occupation violente et d’une ignorance persistante du reste du monde.

Promouvoir la réconciliation
Dr Hasan Muratovic, Premier Ministre de Bosnie-Herzégovine (1996-1997)

Voilà 17 ans que je suis impliqué dans le règlement des conflits. Ceux qui sont venus dans notre pays disaient qu’ils étaient en mission de maintien de la paix, pas de construction de la paix. Mais comme la paix n’est pas venue, nous les avons tenus pour en partie responsables de la tragédie de la région.

Nous avons créé un conseil interreligieux en Bosnie-Herzégovine, dirigé par les quatre grandes confessions du pays : Catholiques romains, orthodoxes, musulmans et juifs. Ils ont des rencontres régulières et abordent des sujets politiques. D’où certaines attaques : « Ne vous mêlez pas de politique. » Mais la politique, qui nous concerne tous, doit tenir compte de l’éclairage spirituel.

Les combats ont certes cessé, mais le conflit n’est pas vraiment éteint, faute de réconciliation. Il faut former les enseignants et les étudiants à l’idée d’une famille en Dieu. Nos frontières sont ouvertes et les gens sont prêts à nouer des liens solides. Nous avons besoin d’un festival de paix qui réunisse tous les gens de la région et leur communique les principes de la paix.

La force n’amènera pas la paix
Madame Fauzia Assifi, fondatrice et présidente de Authentic Afghanistan Promotion and Publishing

Comment se fait-il, alors que le monde veut apporter la paix en Afghanistan, que nous soyons encore un champ de tueries ? Je suis revenue en Afghanistan en 2003, après un très long exil aux Etats-Unis. L’année suivante, j’ai commencé à travailler avec le gouvernement afghan. Nous avons mis sur pied une stratégie nationale de reconstruction et l’avons présentée au monde en décembre 2005. Les gens furent surpris par ce plan formidable et promirent 21 millions de dollars pour le soutenir. C’est plus du double qui est arrivé. Pourtant, Kaboul ne dispose toujours pas de routes ni de trottoirs corrects. La santé, l’eau potable, l’électricité, tout va mal. La corruption gagne du terrain, la production de stupéfiants atteint des sommets, et l’argent sort du pays en toute illégalité. Tous en profitent, sauf les afghans.

J’enseigne le leadership à de jeunes afghanes, à l’université américaine d’Afghanistan. Mais le respect mutuel est en perte de vitesse. Nous sommes censés être des modèles pour nos enfants, mais où est le modèle ?

Je suis une musulmane fervente mais pas fanatique. Notre Coran nous dit d’aimer les gens de tous les pays et de tous les horizons, quelle que soit leur apparence, leur façon de parler, de marcher ou de penser : ce sont des enfants de Dieu. Nous venons tous de Dieu et devons nous respecter.

La force n’amène pas la paix. 42 pays ont des soldats chez nous, mais ils ne coordonnent pas leurs activités avec les forces de sécurité nationales. J’ai suggéré une meilleure entente aux ambassadeurs de ces pays, mais ils n’œuvrent pas ensemble. Il est temps pour l’ONU de faire ce qu’elle doit faire : amener la paix et l’harmonie, jouer la réconciliation au lieu de prendre parti et d’avoir des favoris.

Priez pour l’Afghanistan, priez pour les afghans. Les gens meurent de faim et de maladies. Priez pour la fin de la douleur dans ce pays.