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Je voudrais exprimer ma joie de faire partie de cette assemblée. Notre rassemblement d’ambassadeurs de paix du monde entier est bien à l’image des principes fondateurs de la fédération pour la paix universelle. En voyant notre unité dans la diversité, je ressens vraiment que nous sommes une famille unie en Dieu. C’est du vécu.

Nous vivons ici une expérience qui nous montre qu’un monde de partage, de compréhension, de tolérance est tout à fait possible. Ce monde n’a rien d’un rêve impossible, d’une utopie. Un tel monde devrait être une réalité naturelle. Nous ne devrions pas avoir peur de cultures ou de modes de vie qui ne sont pas les nôtres.

Pourtant, il faut reconnaître que nous ne sommes pas encore habitués à connaître autant de gentillesse et de bonne volonté. C’est la FPU qui nous donne confiance que nous pouvons vivre ainsi. La FPU a une capacité de nous aider à transformer nos vies, elle nous donne une énergie, une lumière et une puissance qui fait que nous attirons les autres et que les autres nous attirent aussi. Dans les réunions de la FPU, il y a d’abord une atmosphère, une certaine culture, une certaine spiritualité, et cela se traduit ensuite dans nos comportements. Quand nous participons à ces réunions, nous voyons que le monde est bien meilleur que ce que nous pensons. Et nous ressentons beaucoup plus d’espoir.

Je crois que c’est la grande différence entre les réunions de la FPU et beaucoup d’autres réunions internationales. Souvent, dans les réunions de dirigeants, vous entendez beaucoup de bonnes analyses, de bons diagnostics, vous recevez des informations correctes sur l’état du monde et les reformes qu’il faudrait faire. Nous savons ce qu’il faudrait faire, mais nous ne savons pas comment le mettre en pratique ensuite.

Dans les réunions de la FPU, nous apprenons à voir la situation du monde du point de vue de Dieu, notre Parent céleste. Cela touche nos coeurs profondément, Nous découvrons aussi que les solutions des problèmes se trouvent d’abord en nous.

Cet esprit vient du Dr Sun Myung Moon et de son épouse, les Vrais Parents. Tous deux ont travaillé très dur toute leur vie pour créer cette fraternité entre tous les êtres humains, et je crois que nous sommes réunis ici comme des privilégies, à qui il est donné de vivre une expérience peu commune. Je pense que les réunions de la FPU nous donnent un avant goût du monde idéal que Dieu voulait à l’origine. Au début, on a du mal à croire que ce soit possible, mais au bout de quelques heures, quelques jours, quelque chose bouge dans notre coeur. Je comprends que le révérend Moon et son épouse ne veulent pas seulement nous enseigner de belles théories, ils sont d’abord comme des parents et ils veulent nous donner de l’amour et de la joie. Dans ces réunions de la FPU, nous avons davantage envie d’aimer les autres, de les écouter, de les servir, et c’est tout simplement parce que Dieu, notre parent, est avec nous. Je sens que le Dr Moon et son épouse ont un pouvoir spécial de rendre Dieu bien plus réel pour nous. Et nous sentons soudain que ce Dieu vivant veut S’exprimer dans nos vies et dans la vie de chaque ambassadeur de paix. Originellement, les Nations unies auraient du pouvoir créer cette fraternité parmi tous les peuples du monde, mais sans accepter Dieu, on ne peut pas du tout faire la même chose.

Le Dr Moon, comme beaucoup d’autres maîtres spirituels, donne trois indications précieuses à ceux qui sont dans des positions de leadership.

Premièrement, il s’agit de savoir sur qui s’exerce le pouvoir. On croit souvent qu’être leader, c’est être chef et commander les autres. Et c’est vrai qu’un leader détient une position et des titres qui lui donnent un pouvoir sur les autres. Vous devez prendre des décisions qui vont avoir des répercussions sur la vie des autres, pour le meilleur et pour le pire. Vous essayez de les guider, de les influencer de sorte qu’ils vont vous obéir et suivre vos instructions. Mais le Dr Moon dit que le premier pouvoir que détient un leader, ce n’est pas un pouvoir sur les autres, mais un pouvoir sur sa propre vie. Si vous n’arrivez pas à vous conquérir vous-même, à vous contrôler, vous n’aurez jamais de pouvoir sur les autres. Quand je vois la vie de Martin Luther King, par exemple, c’est quelqu’un qui voulait changer les Etats-Unis. Il était un grand réformateur social.Mais il a toujours dit très clairement qu’il était d’abord et avant tout un Pasteur, un leader spirituel. Il a livré ses plus grands combats contre lui-même, pour arriver à dominer sa propre vie. Et ses victoires intérieures se sont ensuite traduites par des victoires sociales pour des millions d’Américains.

Le révérend Moon nous invite ici pour que nous puissions commencer à changer nos vies.

La deuxième leçon qu’il nous donne, c’est que le vrai leader ne doit pas s’imposer, mais servir. Quand nous pensons à Jésus, il est venu comme le Roi des rois, c’était l’homme le plus puissant dans un sens, et d’ailleurs, cet homme a fait peur à beaucoup de gens qui ont voulu le tuer. On voit que Jésus n’avait pas peur de montrer son autorité, c’était un vrai leader qui savait commander aux gens et il attendait beaucoup de ses disciples. Mais il a surtout cherche à servir les gens, toutes sortes de personnes, Il a d’ailleurs dit que le plus grand parmi ses disciples, c’était celui qui servirait le plus. Moi-même, je réalise que si je veux pouvoir diriger mon pays un jour, je dois d’abord servir mes compatriotes et les aider à accomplir leurs aspirations.

La troisième leçon de leadership que nous donnent le révérend Moon et son épouse, c’est que le vrai leader doit d’abord être un parent. C’est vrai que quand vous êtes leader, vous devez avoir plus de connaissances que les autres, et aussi plus de compétence, de qualifications techniques. Il est tout à fait normal de faire parfois de longues études et de suivre des formations très poussées pour pouvoir guider les autres. Mais regardez par exemple ce que nous a enseigné M. Yunus, le prix Nobel d’économies. Il a fait de longues études d’économie dans les meilleures universités et il a donc appris comment on peut créer de la richesse. Le problème est que toutes ces connaissances académiques sont un peu inutiles pour aider les gens pauvres qui sont la majorité au Bangladesh. Yunus avait appris que les banques ne peuvent pas prêter d’argent aux pauvres, car les pauvres ne remboursent pas. Mais Yunus n’avait pas seulement un regard académique et technique sur l’économie. Il voyait les choses avec le Coeur d’un parent, un Coeur parental. Ce Coeur parental est très important dans le leadership, à mon sens.

Je comprends donc qu’un bon leader doit d’abord se conquérir lui-même avant de commander les autres. Ensuite, il doit servir les autres. Enfin, il doit être un enseignant et un maître, mais avant tout il doit être un parent. Je suis reconnaissant d’apprendre ces choses ici.