Journée Internationale de la Famille célébrée à Libreville
Sunday, May 22, 2011
Libreville, Gabon - La Fédération pour la Paix Universelle, section Gabonaise, jouissant d’un statut consultatif spécial de l’ECOSOC auprès des Nations Unies, a réalisée en différé, le 22 mai dans la salle des réunions de la Mairie du 3°arrondissement de Libreville, une conférence sur la Journée Internationale des Familles commémorée tous les 15 mai de chaque année dans le monde entier. Cette conférence a été animée par le Rév TATY NTOKO Nelson avec le thème choisi cette année par les Nations Unies est "Face à la pauvreté de la famille et à l’exclusion sociale ».
Avec une participation environ de 50 personnes, la plus part jeunes et quelques dignitaires de la place, une Mairesse en fonction et un ex-Maire, le Président de la FPU, les Pasteurs, les politiciens et syndicalistes et tant d’autres empêchés, tels que l’Ex Ministre de la Communication, le Vice Président du Conseil Economique et Social tombé malade, l’Honorable Député dans un voyage inopiné souhaitaient tous y prendre part.
Le thème de cette année comporte deux volets : à savoir, la pauvreté et l’exclusion sociale. Dans notre pays, il est surprenant de constater que certains de nos compatriotes très démunis trouvent leur repas quotidien dans les poubelles.
Cependant, par rapport à la pauvreté, à notre humble avis, nous indexons d’abord la pauvreté affective qui prend sa source dans la dislocation des valeurs traditionnelles, l’irrespect des us et coutumes, le rejet de la quintessence, du socle, bref, du fondement même de la famille. Ici, nous disons bien de la famille au sens africain du terme.
En effet, le mimétisme outrancier des cultures exogènes, par un complexe d’infériorité exprimée par le rejet, la honte qu’ont plusieurs à utiliser leurs langues vernaculaires, leurs valeurs culturelles, bref leur identité, à les enseigner, les transmettre à leurs progénitures, tout cela contribue à l’appauvrissement et à l’exclusion.
Par rapport à la religion qui a la mission de relier l’homme à l’Etre suprême par les principes universelles exprimés à travers les grands courants religieux, tel que le Christianisme, la première religion du Gabon, son Légateur universel, Jésus-Christ, a solennellement affirmé qu’il « n’était pas venu abolir la loi et les Prophètes, (donc la Tradition), mais accomplir » (sous-entendus, sa mission !).
Ce qui signifie à notre entendement, qu’il nous suffit d’être en adéquation entre le respect de la tradition et les exigences que nous impose Dieu, par le Christ, qui dit que, je cite : « quoique vous fassiez, que vous mangiez ou buviez, faites-le pour la gloire de Dieu ». Fin de citation.
En d’autres termes, nous devons chercher à valoriser notre culture, notre tradition, sous réserve d’être en phase avec les exigences de la Loi divine.
L’autre volet, celui concernant l’’exclusion sociale. L’exclusion sociale, est la conséquence des insuffisances et du manque d’amour dans les relations entre les composantes de la famille.
Dans la famille traditionnelle, l’exclusion sociale n’existait presque pas ; sauf des cas isolés où par exemple, les enfants nuisibles à la société étaient vendus en esclavage. Malgré cela, existaient l’altruisme, le communautarisme, l’entraide, où l’enfant n’était pas la propriété exclusive des parents géniteurs, mais du clan, de la tribu, du village, compassant ainsi les lacunes ou insuffisances matérielles ou affectives des parents… Où l’indigent était pris en compte, notamment dans la satisfaction de ses besoins primaires.
L’individualisme ayant pris place dans notre communauté, l’exclusion était née par l’importation des cultures étrangères. D’où la nécessité d’un retour aux sources pour plus d’équilibre dans nos familles, dans nos sociétés pour une vie en osmose.
Conclusions de la FPU, section Gabonaise.
Considérant la pertinence du thème « Face à la pauvreté de la famille et à l’exclusion sociale » de la Journée Internationale de la Famille des Nations Unies, le 15 mai, célébrée en différé, le 22 mai par la FPU, section Gabonaise. Après débat, à la fin de cette conférence, il a été retenue des conclusions suivantes :
1.- La dislocation des valeurs traditionnelles, l’irrespect des us et coutumes, est l’élément moteur qui freine le développement d’une société et d’une nation. En bref, la perte de son identité amène la pauvreté de toute nature.
En outre, la FPU reconnaît les efforts du Gouvernement Gabonais dans la réduction de la pauvreté dans les familles gabonaises. Le Gabon, a octroyé aux indigents par le biais de la CNAMGS (Structure créée par le Gouvernement Gabonais pour les indigents), la quasi gratuité des soins aux personnes économiquement faibles. Des allocations familiales ainsi qu’une prime de rentrée scolaire aux jeunes filles mères.
2.- La famille qui devait être l’école de l’amour vrai, au sein de cette cellule est devenue le foyer de tension, de rejet et d’exclusion. Ainsi que les conflits de générations ; ce fossé provoque le manque de transmission de valeurs culturelles et familiales à la nouvelle génération. D’où la nécessité d’un retour à nos sources pour l’équilibre dans nos familles et dans nos sociétés tendant aux Principes universels prônés par la FPU.
3.- La FPU prend la responsabilité en tant qu’ONG à caractère social avec l’appui des gouvernants et des organismes internationaux de mener des actions dans l’éducation et la formation des jeunes et des familles en valorisant le mariage et assurer sa protection.
Libreville, 22 mai 2011.
Président
OBAME ESSONE Pierre-Claver