Libreville, Gabon - Il s’est tenu dans la salle polyvalente de l’ONE, une conférence de déclaration de la Journée internationale de la Paix, jour commémoré tous les ans le 21 septembre. A cette occasion, la Fédération pour la Paix Universelle, section Gabon n’a pas été insensible aussi longtemps que la paix soit un des plus grands objectifs qu’elle défend.
Voici ci-dessus le contenu intégral du message donné par Mr MOMBO-MOUELET Camille, Vice Président de la dite Fédération, section Gabonaise:
Nous sommes une section Gabonaise de « Universal Peace Federation » en sigle U.P.F qui se traduit en français, Fédération pour la Paix Universelle « F.P.U ». Cette Fédération a son siège à New York, aux USA, comme association apolitique à but non lucratif, membre de l’ECOSOC, jouissant d’un Statut spécial auprès des Nations Unies.
En cette journée commémorative de la Journée Internationale de la Paix célébrée par la Communauté internationale via les Nations Unies, la section Gabonaise se joint au concert des nattions pour la magnifier chaque année.
La magnifier, pour rappeler à tous et à chacun que le vocable « Paix » ne doit pas être confiné au niveau d’un simple concept, ni d’un slogan à ressasser pour se donner bonne conscience, mais doit être un engagement pratique autant pour les individus que pour les Etats ou des nations, les Associations et autres Organisations Non Gouvernementales, à œuvrer, malgré les pesanteurs, les difficultés, pour qu’enfin ici et là, partout, la paix, cette paix tant recherchée et pourtant quotidiennement assassinée, ait enfin droit de cité.
Un dialogue permanent, un peu d’humilité, une redistribution équitable des richesses nationales, une justice humainement indépendante, la prohibition de la vente des armes de guerre, offensives ou défensives, le respect, sans état d’âme, des résolutions pertinentes de l’ONU pour instaurer la paix entre les états en conflits, etc… autant d’ingrédients dont les individus et les Etats ne veulent pas, obstinément, et qui sont pourtant nécessaires voire incontournables, pour asseoir la Paix.
« Les guerres, prenant naissance dans l’esprit des hommes, c’est dans l’esprit des hommes que doivent être élevées les défenses de la paix. » (UNESCO, 1945)
La journée internationale de la paix 2011 survient dans un temps où les peuples et nations du monde entier affrontent d’énormes défis. Dans ce contexte, la clameur de la paix semble étouffée par le vacarme des affrontements politiques très rudes, et nos espoirs de paix douchés par tant de choses : une crise financière catastrophique, la famine dans la corne de l’Afrique, la violence dans nos rues ; et ce ne sont là que quelques-unes des tristes réalités qui dominent les gros titres de l’actualité.
Au milieu de ces tragédies et difficultés, nos efforts collectifs en faveur d’une vision de paix pour la journée internationale de la Paix des Nations unies ne sont que plus nécessaires.
Le thème de cette année est « la Paix et la Démocratie : faites-vous entendre », indiquant que les voix et les pratiques de paix ne sauraient pas être silencieuses ou passives. Nous savons qu’en trop d’endroits du globe, les voix de la paix sont étouffées ou bâillonnées. Encore que les technologies de communication numérique accroissent la difficulté de supprimer la liberté de parole.
Sachons bien, toutefois, que la paix durable n’est pas qu’une affaire de technologie. La paix repose sur la qualité du caractère humain et des relations humaines. Et un socle de traditions spirituelles et morales que nous partageons nous enseigne, depuis des millénaires, ce qu’il en est de nos origines communes, de notre but et de notre destinée.
Aussi, en célébrant la journée internationale de la Paix, gardons à l’esprit que la paix se dessinera sur fond d’un réveil moral et spirituel. Et dès lors, quand nos voix s’élèvent pour se faire entendre, nous n’aurons pas une cacophonie de discorde, mais une symphonie d’harmonie et de bonne volonté qui nous élève, nous encourage, nous respecte et nous inspire pour agir au service des autres.
La paix s’installera dans la grande famille humaine, et avec elle une solidarité plus grande en prenant conscience que nous sommes tous frères et sœurs. Nous sommes une seule famille en Dieu.
Gardons aussi à l’esprit que le socle de base de la société, de la culture et du caractère moral est la famille. La famille est la première école de l’éthique. Elle est l’école où nous apprenons à aimer, respecter et servir les autres. En consolidant le mariage et la famille, nous pouvons éduquer nos enfants à respecter tous les peuples et établir ainsi une culture de la paix.
La religion est d’une grande portée dans l’effort d’arriver à la paix et au développement. En même temps, nous reconnaissons que trop souvent, des voix religieuses ont semé des graines de peur, de préjugés, d’étroitesse de vue, contraires à l’esprit fondamental et aux enseignements des grandes traditions spirituelles. Voilà pourquoi, la religion a souvent fait entendre la voix du conflit et de la division.
Au vu de cette réalité, une voix qui doit s’élever en cette journée internationale de la Paix est la voix du dialogue interreligieux, du respect mutuel et de la coopération. Avec une conscience spirituelle accrue, il peut se dégager une grande volonté collective garante du bien-être de tous.
Les lois à elles seules ne peuvent amener les réformes politiques, économiques et sociales mais doivent être portées par des programmes pédagogiques visant à affermir la formation du caractère, la résolution des conflits, et une culture de paix. Les hommes et les femmes instruits à remplir leurs obligations et leurs responsabilités morales envers les autres respecteront le bien public et l’épanouissement des autres.
En cette journée internationale de la Paix, élevons tous nos voix de paix, et œuvrons ensemble à bâtir un monde ressemblant à nos espoirs et aspirations communs.
En conclusion, la section Gabonaise de la Fédération de Paix Universelle, lance-t-elle un vibrant appel à tous les Leaders, chacun avec son charisme, d’user de leurs pouvoirs et prérogatives, pour qu’enfin, la décennie qui commence soit auréolée par l’extinction des conflits bilatéraux ou multilatéraux.