La conférence organisée par le ministère sri lankais des Affaires parlementaires en collaboration avec la FPU, a ouvert de « nouvelles pistes pour la bonne entente entre le gouvernement et les organisations non gouvernementales », selon le Dr Thomas G. Walsh, Secrétaire général de la FPU. Un avis partagé par M. Ajit Nivard Cabraal, le gouverneur de la Banque centrale du Sri Lanka, qui notait d’ailleurs que d’habitude, le public est assis pour écouter les parlementaires, mais que dans cette conférence, les tables avaient été retournées – les parlementaires étaient assis et écoutaient les propos du public.
Ce colloque international pour dirigeants, qui se déroulait les 5 et 6 août 2007 dans l’enceinte du parlement sri lankais de Colombo, portait sur « la bonne gouvernance pour les parlementaires ». Tous les 225 députés y avaient été conviés, ils ont assisté aux sessions selon les disponibilités de leur emploi du temps.
Dans ses propos d’ouverture, le président du parlement sri lankais W.J.M. Lokubandara, a souligné que la vie des parlementaires doit être la même en public et en privé. « À eux de comprendre, a-t-il dit à l’adresse des parlementaires, qu’ils ne sont pas détenteurs d’une suprématie, mais d’une responsabilité. »
M.H. Mohammed, ministre des Affaires parlementaires, avait invité la FPU à co-parrainer avec son ministère cette conférence. L’idée du colloque était sortie d’une réunion entre M. Mohammed et le Dr Chung Hwan Kwak, lors d’un séminaire sur la bonne gouvernance tenu en Corée plus tôt dans l’année. Pareille conférence serait bénéfique pour son pays, faisait-il valoir car elle « met l’accent sur l’harmonie et la coopération internationales et interreligieuses. »
Madame Sujata Koirala, envoyée spéciale et fille du Premier ministre du Népal Girija Prasad Koirala, a rappelé à un auditoire essentiellement masculin la nécessité d’un équilibre entre les sexes, y compris au parlement. Décrivant le Népal comme un modèle pour passer d’une situation de crise à une démocratie représentative, elle a exhorté les personnes présentes à soutenir les élections historiques à l’Assemblée constituante prévues pour le mois de novembre.
« À bien des égards, a dit le Dr Kwak, la bonne gouvernance commence dans la famille, terreau de toute la vie et de l’expérience humaine. » Puis il a précisé que « les familles constituent le ciment de la société et de la nation. L’éclatement de la famille, quelles qu’en soient les raisons, mine la stabilité de la société et de la nation. »
Il y a pléthore de définitions de la « bonne gouvernance », dont celle de la Banque mondiale, a rappelé le Premier ministre Ratnasiri Wickremanayake, en soulignant que les dirigeants savent à quoi s’en tenir sur la bonne gouvernance, malgré des définitions souvent changeantes. Plus important encore, a-t-il dit, les figures publiques ne devraient pas agir selon des critères ou des mandats extérieurs mais gouverner pour le bien de la nation selon leur propre conscience.
« Les orateurs sri lankais ont exprimé des positions politiques très pertinentes, fit valoir le Dr Walsh. Ils ont partagé leur savoir-faire dans des domaines comme le processus de paix sri lankais, la bonne gouvernance et la responsabilité fiscale. »
Parmi les orateurs, on remarquait :
- M. P.A. Pemathilaka, commissaire aux comptes
- M. Sunith Abeysinghe, vice secrétaire du ministère des Finances
- le professeur Rajive Wijesinghe, Secrétaire général du Secrétariat de coordination du processus de paix
- M. Ajit Nivard Cabraal, gouverneur de la Banque centrale de Sri Lanka
- Mahinda Samarasinghe, membre du parlement
L’ambassadeur K.V. Rajan, vice-président exécutif de la FPU en Inde a partagé ses vues sur le besoin d’inclure les organisations confessionnelles dans le processus décisionnaire des Nations unies.
Des exposés sur les valeurs universelles, qui sont la base de la bonne gouvernance, ont été donnés par le Dr Christopher Kim, directeur de la FPU pour l’Asie et Mme Ursula McLackland, Secrétaire générale de la FPU en Asie. Parmi les autres orateurs, M. Ek Nath Dhakal, Secrétaire général de la FPU au Népal, a parlé des initiatives de paix dans son pays. Puis M. Thillaijaran, Secrétaire général de la FPU au Sri Lanka a pris la parole.
En bref, la conférence a constitué un forum privilégié pour la coopération entre le gouvernement et la société civile. Les débats ont tourné sur les responsabilités que chaque parti doit assumer par rapport au développement futur du pays. M. Mohammed s’est dit enchanté de la tournure prise par cette première expérience et a souhaité la poursuite de la collaboration.