PARAMARIBO, SURINAM: Le Zoo de Paramaribo était quasiment tombé en désuétude. Et puis est arrivé Auke Hielkema. Ce spécialiste néerlandais de la forêt tropicale est venu à la rescousse. Avec l’aide de jeunes de divers milieux ethniques et religieux du Surinam, de la Guyana, de la Guyane française, de Trinité et Tobago, des Pays-Bas, des États-Unis et de la Jamaïque, le Zoo de Paramaribo est presque remis sur pied. Il héberge quelques deux cents espèces, avec un large éventail de serpents, d’oiseaux et de singes.
Quelques participants de RYS ont nourri les animaux et veillé sur eux, alors que d’autres avaient l’occasion de faire des aménagements paysagers et du nettoyage. Les cages des animaux étaient lavées, plusieurs zones ont été peintes et la collecte des ordures a rendu le zoo à sa propreté.
Un deuxième projet concernait Fatima Oord, une maison de retraite. Les participants ont fait du jardinage, nettoyé les espaces de rangement, et pris le temps de partager des récits avec les dames âgées.
Du 18 au 30 août 2007, les participants de RYS se sont immergés dans divers milieux parmi les communautés musulmane et chrétienne de Paramaribo, la capitale du pays, sur la côte nord-est de l’Amérique du Sud. Ces visites sont venues en plus du programme pédagogique fournies par le directeur de l’Education, Maurice Burke. L’équipe éducative impliquait également le conseiller John Gehring, qui a mené l’orientation, alors que la directrice du projet, Georgia Pearson, a facilité la réflexion.
La groupe avait l’occasion de visiter le Palais présidentiel , et chacun a eu la chance de s’asseoir dans le fauteuil du président. La président a généreusement offert d’utiliser le palais des congrès pour la cérémonie de clôture du projet. Le projet a bénéficié d’une bonne couverture médiatique pendant la visite de dix jours.
Les participants ont dit leur gratitude pour les bons moments qu’ils ont partagé, les nouveaux amis qu’ils se sont faits et les expériences variées. La plupart auraient voulu que le projet dure plus longtemps.
Réflexions des participants de RYS
RYS avait fait en sorte que nous puissions avoir beaucoup d’interactions entre nous et avec les directeurs du projet. D’où une sorte de profonde communication. La façon dont les gens se présentaient, la réponse, l’étroitesse des liens – tout cela était quelque chose de nouveau pour moi. Je n’imaginais pas me sentir aussi à l’aise parmi des gens que je connaissais depuis quelques jours à peine. Mes attentes ont été dépassées. Je connaissais quelque chose de nouveau. A cette époque, c’était la seule chose qui était réelle et normale pour moi. C’était une joie ! plutôt une joie intérieure !
- Luker Romalho, Surinam
Au départ, suivre un programme avec plusieurs religions diverses ne me disait pas grand-chose. Mais j’ai donné suite à mon idée de participer au projet, car moi, je veux que ça bouge dans ce monde. Je suis venue avec un cœur ouvert, prête à accepter tout ce que le programme pouvait me réserver. Mes attentes ont été plus que comblées. RYS m’a enseigné à être une meilleure personne, me montrant comment commander, mais comment obéir aussi.
- Shonelle Alert, Guyana
J’aime RYS. J’ai appris à respecter les jeunes et travailler avec eux. Je devais être un grand-frère sur un projet auquel je ne connaissais rien. Ce n’était pas eux les jeunes et moi, le vieux. Non, nous étions égaux, nous étions frères et sœurs. On a besoin de ça aux Pays-Bas
- Melvin Pique, Pays-Bas
Au point du jour, on était devant une belle rivière. Alors que le soleil sortait de derrière la masse de verdure, en balayant l’obscurité, il rehaussait la grâce de ce grand élément fluide. Je regardai ce fleuve et y vis la naissance d’un nouveau moi – un beau moi à l’intérieur ; une jeune fille confiante, avec une foi soutenue et capable de motiver
- Joelle Jackman, Trinité et Tobago
Un appel du Ministère de la Jeunesse m’a dit que je devais représenter les jeunes du Surinam dans RYS, ayant été élu comme jeune parlementaire. Ma mère m’a dit : « Joel, essaie d’être volontaire pour une fois. » Durant les journées de travail, personne ne m’a vu comme une personnalité mais comme un frère et un ami. La politique a pris un autre visage dans ma vie. Si j’ai des amis à Trinidad et en Guyana, cela fera de moi un meilleur politicien. Je comprendrai la nécessité des jeunesses internationales ; RYS m’a arraché mon égoïsme en me donnant une vie nouvelle. J’apprends à servir les autres, et pas seulement moi-même. Le Surinam est si divisé : question de culture, pas de religion. Les Paramaribo ne disent jamais « je t’aime » aux Binnenlanders, car ils leur reprochent la guerre civile et vice-versa. Il n’y a que RYS pour changer cela. J’ai des amis et de la faille dans le Paramaribo et dans le Binnenland.
- Joel Dominee, Surinam