Sommet mondial 2014, Seul, Corée, 9-13 août 2014

Excellences, mesdames et messieurs les responsables religieux, ambassadeurs de paix, respectés délégués du monde entier, mesdames et messieurs.

Je vous remercie de votre participation à ce très important Sommet mondial 2014, parrainé par la Fédération pour la paix universelle, en partenariat avec la Fédération des familles pour la paix et l'unification dans le monde, la Fédération des Femmes pour la paix dans le monde, la Fondation Washington Times, et le Segye Times.

 Nous nous réunissons aujourd'hui pour honorer la vie et l'héritage de mon époux bien-aimé, le révérend Dr Sun Myung Moon, qui est parti dans le monde spirituel il y a deux ans. En ce deuxième anniversaire de sa cérémonie de  Seonghwa  (son Ascension), j'ai commandé toute une série de programmes, tel ce Sommet mondial, non seulement pour rendre hommage à mon mari et au travail providentiel que nous avons réalisé ensemble au cours de nombreuses décennies, mais afin de frayer un chemin pour réaliser la providence de Dieu. Je prie que nous puissions travailler ensemble pour atteindre ce but, qui a été l'espoir de tous les âges, et l'espérance de Dieu.

Lors de notre cérémonie de bénédiction en mariage en 1960, au milieu d'une poignée de disciples rassemblés dans une humble maison située non loin d'ici, mon mari et moi nous sommes engagés devant Dieu, notre Parent céleste, à travailler jour et nuit, jusqu'au dernier souffle, pour construire un monde de paix et de prospérité pour tous. Je me souviens très bien de ce jour-là, comme si c'était hier. Mon mari et moi avons été réunis par la providence divine pour une mission sacrée. Lorsque nous avons commencé notre mariage, nous avons senti beaucoup d'espoir et, en même temps, un sens de responsabilité écrasante.

 Dieu seul ne contrôle pas les événements ni les résultats de l'histoire humaine. Plutôt, Il cherche à trouver et à élever des personnes qui comprennent et qui suivent la volonté du ciel. Les progrès de la providence de Dieu exigent que chaque individu, et en particulier les figures centrales, remplissent leur part de responsabilité. Ceux qui répondent à l'appel trouvent souvent que le chemin est escarpé, dangereux et rempli d'épreuves.

 Ni mon mari ni moi n'étions naïfs ou ignorants des défis auxquels nous allions être confrontés. D'une part, chacun de nous a fait l'expérience directe de l'amour, la guidance et la protection de notre Parent céleste de manière la plus intime et la plus puissante, et cela nous a inspiré une foi, un engagement et une détermination absolus. D'autre part, nous avons également rencontré une opposition et une obstruction extraordinaires, qui défiaient toute explication rationnelle et qu'on peut seulement qualifier de démoniaques. Les forces du bien et du mal étaient toujours présentes et palpables.

 La Corée elle-même était un champ de bataille. Nous avions chacun une expérience directe de l'humiliation de la domination coloniale et des horreurs de la guerre, ici-même sur cette péninsule qui jusqu'à ce jour reste divisée. Contraints de fuir nos villes natales lorsqu'un régime dictatorial communiste a pris le contrôle du territoire au nord du 38 e parallèle, aucun de nous n'a pu vivre dans les maisons bien-aimées où nous sommes nés, au sein de notre famille, parmi nos amis et nos parents.

 Quand nous avons commencé notre mission, la Corée était un pays qui émergeait d'un conflit dévastateur, et notre peuple pleurait encore la perte tragique de centaines de milliers d'hommes, de femmes et d'enfants. La Corée était alors un petit pays pauvre, connu de beaucoup sous le nom de « royaume ermite ». Le siège de notre église était, à cette époque, de la taille d'une chambre d'hôtel. Nos partisans étaient peu nombreux, et nos  ressources bien maigres. Et, comme si cela ne suffisait pas, nous étions confrontés aux préjugés, à la calomnie et à la persécution des autorités politiques et religieuses établies.

Et pourtant, par la grâce de Dieu, notre mouvement a grandi, grandi et grandi !

 Qui aurait pu prédire que ce qui est aujourd'hui un mouvement mondial respecté, connu dans le monde entier pour sa vision, ses principes et ses  bonnes pratiques, aurait pu surgir des cendres de la guerre, d'une pauvreté abjecte et d'une persécution injuste ? Les voies de Dieu sont puissantes et mystérieuses !

 L'idéal essentielle qui a guidé et soutenu nos efforts contre vents et marées depuis tant d'années éprouvantes, c'est que Dieu est vraiment notre Parent céleste, et que nous sommes tous les fils et filles du même Dieu : « Une seule famille unie en Dieu ». Tous nos efforts et les nombreuses organisations pour la paix que nous avons fondées depuis de nombreuses années ont été entièrement dédiés à la réalisation de cette vision. Par la grâce de Dieu, et par le sang, la sueur et les larmes d'innombrables membres, cette vision est maintenant en pleine effervescence comme une fleur d'espoir au milieu d'un monde qui semble au contraire au bord de la catastrophe.

 Bien qu'on puisse penser que nous sommes sur le point d'entrer dans une ère qui ressemble à un obscur « Moyen Age », nous sommes en fait au seuil d'une nouvelle ère de paix ... si seulement nous répondons à l'appel de Dieu. Ce Sommet mondial est lui-même une réponse à l'appel de Dieu.

 Notre monde est confronté à une multitude de défis, depuis les changements climatiques et la pauvreté jusqu'aux tensions géopolitiques, au terrorisme et aux conflits interreligieux ; depuis l'éclatement des familles et de la criminalité jusqu'à la confusion morale et spirituelle. Je suis sûre que vous rencontrez beaucoup de défis semblables dans vos propres pays et régions dans les Amériques, en Afrique, en Asie, en Europe, au Moyen-Orient, en Eurasie ou en Océanie. Ces problèmes ne peuvent pas être résolus par les seuls instruments des gouvernements, car leur cause profonde n'est pas exclusivement politique ou économique. Au contraire, la cause est profondément enracinée dans le cœur humain ; dans l'égoïsme et la séparation d'avec Dieu.

Mesdames et messieurs, pour le salut de nos pays et du monde, nous devons ouvrir nos cœurs et nos esprits afin de recevoir les conseils de Dieu, notre Parent céleste.

 

Que faut-il pour transformer le monde et parvenir à la paix?

 Respectés dirigeants ! Conformément à la volonté de Dieu, mon mari et moi-même avons passé plus de cinq décennies, les plus précieuses de notre vie, à nous investir avec notre famille pour susciter un réveil spirituel et moral qui devienne le fondement d'une transformation globale.

 Les principes spirituels et moraux n'existent pas pour eux-mêmes. Leur but est de constituer une base pour notre vie dans ce monde. Autrement dit, ces principes divins visent à infuser tous les secteurs de la société, y compris non seulement la religion, mais les sphères du gouvernement, du commerce, de l'éducation, les universités, les médias, la culture et les arts, et, plus important encore, la vie de famille.

 Respectés dirigeants. Le fondement substantiel que mon mari et moi avons établi n'a pas surgi par magie ou par un coup de chance. Il exige un engagement total, un effort sans relâche, un alignement sur la providence et l'investissement de Dieu dans tous les secteurs, depuis la base jusqu'aux centres du pouvoir culturel, religieux, économique et politique.

Considérez les domaines suivants où nous avons appliqué ce principe.

 La famille : Dieu a créé la famille comme l'école de l'amour. Conformément au principe de la création de Dieu, la famille est la plus fondamentale et la plus nécessaire de toutes les institutions humaines. Sans elle, l'humanité ne peut pas survivre en tant qu'espèce. Si elle échoue, la société, la nation et le monde échoueront aussi. Si nous restaurons la santé du mariage et de la famille, centrés sur Dieu, nous pouvons restaurer le monde.

 Mon mari et moi avons travaillé pour atteindre cet objectif à travers le mouvement de Bénédiction en Mariage. Comme vous le savez, des millions de couples du monde entier ont participé à la Bénédiction, en affirmant leur mariage avec l'engagement de construire un monde de paix par la création de familles idéales centrée sur Dieu. Nous avons encouragé des jeunes gens et des jeunes femmes à envisager un mariage international, interreligieux ou interracial. Grâce à ces familles, nous pouvons promouvoir la réconciliation et amener le monde à l'unité.

 En 1996, à Washington, DC, comme une émanation de l'Eglise de l'Unification, et conformément à la volonté de Dieu, nous avons fondé la Fédération des familles pour la paix et l'unification dans le monde, un mouvement international dédié à l'éducation et l'affermissement  de familles stables et centrées sur Dieu, qui deviennent des briques pour la construction d'un monde harmonieux et prospère. Nous avons eu l’honneur de la présence à l'assemblée inaugurale des anciens présidents américains George H.W. Bush et Gerald Ford, ainsi que de l'ancien Premier ministre britannique Edward Heath. Depuis lors, la Fédération des familles a activement  promu et répandu cette vision dans 194 pays.

 Coopération interreligieuse: Parmi les 7 milliards d'hommes et de femmes, plus des deux tiers sont religieux. Les grandes civilisations au cours de l'histoire ont enduré grâce à leurs racines religieuses et spirituelles. La religion nous a toujours appelés à examiner la profonde réalité sous-jacente de notre existence, à tourner nos yeux, nos cœurs et nos esprits vers le ciel, et à écouter ceux que le ciel a envoyés sur la terre.

 Cependant, bien que leur existence soit dûe à l'intervention directe de Dieu, les religions et les croyants s'écartent souvent du vrai chemin. Ainsi, nous observons un côté sombre de la religion qui s'exprime par un sectarisme étroit, l'extrémisme, le fanatisme et le triomphalisme. Ces écarts ont conduit à une grave division et même à des conflits entre croyants de religions différentes. Cette réalité sape la volonté du ciel et brise le coeur de Dieu. C'est pourquoi un mouvement qui rassemble les dirigeants et les croyants de toutes les traditions spirituelles, dans le respect et la coopération mutuels, est si important.

 Depuis plus de cinquante ans, nous avons investi davantage de ressources dans le dialogue œcuménique et interreligieux que dans notre propre église. C'est dire son importance !

 Nos efforts au Moyen-Orient, et spécialement en Terre Sainte, sont effectués par la FPU à travers le MEPI (l'Initiative de paix au Moyen-Orient), et remontent à la visite de mon mari en 1965. A cette époque, il a consacré une terre sainte près du Jardin de Gethsémani par une prière sincère pour l'unité entre juifs, chrétiens et musulmans. Il a lancé un cri d'appel à Dieu, Jésus, Moïse et Mahomet.

Depuis ce jour, pas une année ne s'est écoulée sans qu'un investissement sérieux soit déployé pour promouvoir l'harmonie et la coopération entre les religions, et même entre les différentes sectes qui sont souvent en conflit au sein de chaque tradition religieuse.

 En l'an 2000, le Révérend Moon et moi-même avons parlé à l'ONU, et fait appel aux Nations unies pour mettre en place un conseil interreligieux. Ce conseil permettrait de combler une lacune aux Nations Unies, et d'agir comme un sénat ou une « chambre haute » de dirigeants ayant une fonction spirituelle et morale. Les membres du conseil seraient appelés à s'élever au-dessus des intérêts sectaires ou partisans, et à plaider pour le bien de toute la famille humaine, pas seulement d'une nation ou d'une religion.

 L'année suivante, lorsque des terroristes ont attaqué les tours du World Trade Center et le Pentagone le 11 septembre 2001, nous avons répondu immédiatement en convoquant, quatre semaines après les attentats, une grande conférence interreligieuse internationale à New York visant à stopper la propagation de la violence. A cette époque, nous avons conféré avec les responsables musulmans et prévu une série de « Sommets musulmans » pour promouvoir la paix. Des initiatives semblables ont été menées sur plusieurs décennies dans divers endroits où la discorde entre les religions nourrit des conflits potentiels.

 La bonne gouvernance et la coopération entre les nations : Tout comme la corruption interne et les relations hostiles entre les religions font obstacle à une paix durable, les mêmes problèmes affectent les relations entre les états-nations. Lorsque la guerre froide a pris fin il y a 25 ans, nous avons pensé que peut-être un nouveau millénaire de paix émergerait. Cependant, nous pouvons voir que de nombreux obstacles restent en place sur le chemin. Le Moyen-Orient est actuellement embrasé par les conflits. La crise en Ukraine menace la stabilité de l'ordre international. L'Asie de l'Est est confrontée à des menaces continuelles, y compris une militarisation croissante, des litiges complexes autour de territoires insulaires, et le programme d'armes nucléaires en Corée du Nord. Grâce aux programmes de la FPU, de la Fédération des femmes et d'autres organisations, nous nous sommes activement engagés pour chercher à résoudre ces conflits, en offrant des alternatives de « puissance douce » aux politiques de « puissance dure », d'agression et de conflit ouvert.

 Par exemple, nous organisons depuis de nombreuses années une série de programmes visant à promouvoir la paix en Asie du Nord. Comme un complément du programme de MEPI, nous appelons cette série l'Initiative de paix en Asie du Nord-Est (NEAPI). Nous organisons ces programmes en continu en Corée, ainsi qu'au Japon, aux États-Unis, et plus récemment à Vladivostok en Russie. De futurs programmes sont à l'étude pour la Chine, la Mongolie et même la Corée du Nord. Par le dialogue, nous pouvons bâtir la confiance et le respect mutuel, et briser les barrières qui se dressent sur la voie de la coopération.

 Pendant la guerre froide, mon mari et moi étions carrément opposés à l'idéologie communiste qui prônait une révolution violente, des libertés limitées et l'athéisme. Notre opposition au communisme était basée sur une affirmation de la liberté religieuse, du gouvernement limité, de la primauté du droit et d'une économie de  marché. Ces idéaux étaient exprimés par une organisation que nous avons créée en 1980 et qui s'appelait CAUSA. Nous avons également organisé une importante conférence internationale à Genève en 1985, parrainée par l'Académie des professeurs pour la paix dans le monde, afin de discuter du déclin imminent de l'Union soviétique et de la nécessité de se préparer à un monde post-soviétique.

 Nous n'avons jamais fermé la porte au dialogue. Nous n'avons pas ménagé nos efforts pour rencontrer les dirigeants de l'Union soviétique et de la Corée du Nord. En 1990, nous avons organisé un sommet à Moscou, avec le soutien et la participation du président Mikhaïl Gorbatchev et de son épouse Raïssa. Nous avons fait de notre mieux pour promouvoir une transition en douceur du communisme à la démocratie en Russie. Nous avons mis l'accent sur la bonne gouvernance, la formation du caractère pour les jeunes, le renforcement de la société civile et la liberté religieuse. En 1991, nous sommes allés en Corée du Nord pour rencontrer le Président Kim Il Sung, le grand-père du dirigeant actuel de la Corée du Nord, Kim Jeong Un. Malgré notre aversion pour les politiques nord-coréennes, y compris les tentatives d'assassinat sur la vie de mon mari, nous avons embrassé le président Kim et l'avons invité à ouvrir les frontières au dialogue, à la coopération économique et à la diplomacie parallèle à travers le sport, les arts, le tourisme et des projets de secours humanitaire. Nous avons investi des ressources considérables en Corée du Nord afin de réduire les tensions et de bâtir la confiance nécessaire à une réunification pacifique.

 Pendant plusieurs décennies, nous avons investi dans les Amériques, en particulier aux États-Unis. Notre amour pour l'Amérique n'était pas fondé sur le nationalisme, ou sur la naiveté vis à vis des défauts de ce pays, mais plutôt sur une compréhension de la position unique et de la responsabilité vis à vis du monde que l'Amérique détenait. Les Etats-Unis, en tant que premier pays du monde libre, représentent les idéaux de liberté, de liberté religieuse, des droits de l'homme, de gouvernance démocratique et de la primauté du droit. De nombreux pays à travers le monde ont admiré et imité la Déclaration d'Indépendance et la constitution des États-Unis. L'Amérique a été bénie par Dieu, et a été appelée à une mission sacrée.

 Mais cette bénédiction s'est accompagnée d'une grande responsabilité, celle de partager les bénédictions et de servir d'autres nations afin d'établir un monde d'amour vrai et de paix durable. Malheureusement, dès les années 1960, beaucoup de gens aux États-Unis ont commencé à perdre de vue cette vérité. Nous avons commencé à voir la progression de l'abus des drogues, du sexe débridé, de l'individualisme et du matérialisme. Ainsi a commencé une tendance au déclin spirituel et moral.

 À partir de notre arrivée aux États-Unis en 1971, mon mari et moi avons cherché à susciter un grand réveil par un mouvement populaire dédié au renouvellement spirituel et moral. Mon mari disait toujours que Dieu nous a appelés à servir « dans le rôle d'un médecin, ou celui d'un pompier ». Nous étions venus pour guérir la nation, et éteindre le feu de l'égoïsme et de la corruption. Les Etats-Unis avaient perdu la voie et devaient raviver l'esprit centré sur Dieu qui avait prévalu au moment de leur fondation. Tel est le message que mon mari et moi avons transmis aux présidents Eisenhower, Nixon, Reagan et Bush, à des centaines de membres du Congrès au Capitole américain, et à plusieurs millions d'Américains ordinaires de chaque religion, race et milieu culturel.

 En Avril 2008, nous avons avec mon mari convoqué le « Sommet des Amériques » à Washington, DC, sous le parrainage de la FPU et consacré au thème « Vers un nouveau paradigme de leadership et de bonne gouvernance pour le développement et la paix dans les Amériques ». L'ancien président américain George H.W. Bush et l'ancien président uruguayen Julio Maria Sanguinetti ont largement contribué à la réussite de cette importante réunion. Avec mon mari nous avons encouragé ces deux dirigeants à œuvrer pour l'unité des Amériques.

 A Jardim, au Brésil, nous avons établi le Siège pour l'éducation de familles idéales pour la paix dans le monde, et attiré des gens du monde entier qui aspiraient à créer une communauté idéale. Nous avons également établi une ferme, appelée Ferme du Nouvel Espoir, et invité des hommes et des femmes à venir y travailler la terre, vivre ensemble et apprendre avec des gens venant du monde entier. Ainsi a débuté un mouvement pour construire une communauté modèle idéale, en harmonie avec l'environnement.

 Dans la région du Pantanal également, à Puerto Leda dans le bassin du fleuve Paraguay, nous avons travaillé à construire un village idéal, avec des volontaires internationaux qui vivent et travaillent en harmonie avec la nature. Nous y avons établi une ferme avec la vision de développer des ressources pour le bénéfice des peuples du monde. En outre, nous avons lancé un projet de pisciculture. La pisciculture est nécessaire, car à l'avenir, il sera difficile de fournir suffisamment de poissons à partir de la pêche en mer. Au mois de mai l'année dernière, nous avons réussi à élever notre premier lot de poissons Pacu. Nous avons eu l’honneur à cette occasion d’une visite du président paraguayen Federico Franco et d'autres responsables gouvernementaux. Beaucoup d'autres initiatives majeures en ce qui concerne l'océan, la pêche et la construction navale ont été entreprises au cours des quarante dernières années, depuis Kodiak en Alaska jusqu'à l'Antarctique, et de Yeosoo en Corée jusqu'à Gloucester dans le Massachusetts.

 La conservation et le soin de l'environnement sont indispensables de nos jours. Le changement climatique, l'élévation du niveau de la mer, la déforestation, la désertification, le manque d'approvisionnement en eau potable, la malnutrition et la hausse du coût des produits alimentaires nécessitent notre attention immédiate. Dieu nous a créés pour aimer et prendre soin de la terre et de toutes ses bénédictions.

 La coopération interreligieuse internationale: Vers une « ONU de type Abel » : Le peuple coréen a beaucoup de respect pour les Nations Unies. Bien sûr, nous sommes fiers que M. Ban Ki-moon soit le secrétaire général de l'ONU. Mais, plus important encore, c'est les Nations Unies qui sont intervenues pour sauver cette nation au moment de la guerre de Corée. Le révérend Moon, mon mari, a été libéré par les forces de l'ONU en 1950 de la prison de Heungnam en Corée du Nord, où il était sur le point d'être exécuté.

 Moi-même, comme mon mari, j'ai parlé à plusieurs reprises aux Nations Unies. Et, bien que nous la tenions en haute estime, nous voyons aussi la nécessité du renouvellement et de la transformation de cette grande institution. J'ai déjà fait allusion à notre proposition d'un conseil interreligieux au sein du système des Nations Unies. C'est dans cet esprit que mon mari et moi avons développé le concept d' « ONU de type Abel ».

 Comme nous le savons, Abel est un personnage biblique qui était humble et fidèle devant le ciel. Contrairement à son frère Caïn, il avait un cœur de piété filiale envers le ciel. Malgré son amour pour Dieu, Abel a été tué par son frère aîné, Caïn, qui s'en est pris à lui par colère et par jalousie. Cette dynamique Caïn - Abel s'est manifestée tout au long de l'histoire, chez les individus, dans les institutions, les idéologies et les nations. Certains sont « de type Caïn » et d'autres sont plus « de type Abel ». Avec mon mari, nous avons toujours voulu préserver l'héritage d'Abel et le « type Abel », qui défend la justice et la bonté centrées sur Dieu.

C'est dans cet esprit que nous avons parlé de la nécessité d'une « ONU de type Abel », à savoir des Nations Unies qui deviendraient de plus en plus engagées, à travers les Etats membres, à respecter les principes spirituels et moraux les plus élevés, qui dépassent les intérêts nationaux.

 Une « ONU de type Abel » ne peut être établie que si les états-membres eux-mêmes se transforment en nations éthiques et centrées sur Dieu. Une nation, à son tour, peut devenir une « nation de type Abel » seulement si son peuple, sa culture et ses institutions sont transformés conformément aux principes universels et à la volonté de Dieu. Nous avons établi la Fédération pour la paix universelle avec cet objectif à l'esprit.

 Pour l'atteindre, une bonne gouvernance doit être pratiquée à la fois par les gouvernements et les religions. La paix internationale et la paix entre les religions sont liées. Ainsi, chaque fois que vous participerez à des programmes parrainés par la FPU, vous trouverez des dirigeants politiques comme des responsables religieux, ainsi que des hommes et des femmes de tous les secteurs de la société.

L'ère de la femme : Les femmes, elles aussi, ont un rôle central dans la providence de Dieu. Non seulement en tant qu'épouses, mères, sœurs et filles, mais aussi comme dirigeants et participants à part entière dans tous les domaines d'activité humaine.

 En 1992, nous avons fondé la Fédération des femmes pour la paix dans le monde afin de développer un réseau international de femmes dédiées à bâtir des familles centrées sur Dieu et un monde de paix globale. Peu de temps avant la mort de mon mari, sur la base de la Fédération des Femmes, nous avons lancé le Réseau international des femmes pour la paix dans le monde,  comme une « ONU des femmes de type Abel ». La Fédération des Femmes a des chapitres dans le monde entier, avec des bénévoles actifs et engagés dans le développement d'écoles, d'orphelinats et d'un large éventail d'initiatives humanitaires.

 Pendant une bonne partie de l'histoire humaine, dans pratiquement toutes les sociétés, les femmes ont été victimes de discrimination et de mauvais traitements. Au cours des dernières décennies, cependant, des femmes et des hommes du monde entier se sont engagés à tourner la page sur cette histoire malheureuse. De plus en plus, les gens se rendent compte qu'au moment où les femmes sont encouragées et bénéficient d'égalité d'accès à une meilleure éducation, et alors qu'elles prennent des postes de responsabilité dans tous les secteurs, notre monde s'améliore. Partout où les femmes sont exclues ou opprimées, le développement social, politique, économique et même spirituel est freiné.

Des médias de masse responsables : En accord avec notre vision pour la paix, mon mari et moi avons fondé le Washington Times  en 1982. Pendant plus de trente ans le Washington Times  a soutenu les normes journalistiques les plus élevées et affirmé les valeurs universelles de la foi, de la famille, de la liberté et du service. Comme l'ont reconnu des dirigeants comme Ronald Reagan et Margaret Thatcher, il a contribué à mettre un terme à la guerre froide. Il continue d'être une voix dominante d'un journalisme honnête et responsable. En 1996, avec la même vision, nous avons établi  Tiempos del Mundo   à partir de Buenos Aires, en Argentine, et l'avons élargi à 16 pays à travers l'Amérique du Sud et l'Amérique Centrale. Ici, en Corée, nous avons le  Segye Ilbo  (World Times). Au Japon, nous avons établi le  Sekai Nippo. Ces institutions médiatiques sont attachées aux plus hautes normes du journalisme professionnel, tout en respectant les valeurs de la foi, de la famille, de la liberté et du service.

 Un projet international de tunnel et d'autoroute : Dans la construction d'un monde de paix et de prospérité, le commerce joue un rôle central. Depuis 1981, nous avons proposé le développement d'un système international routier, ferroviaire et de tunnels qui relierait le monde entier. Nous travaillons à construire un tunnel reliant le Japon et la Corée, et nous avons proposé un système de tunnel ferroviaire et routier qui traverse le détroit de Béring, reliant l'Amérique du Nord avec la Russie.

 Le commerce a toujours été un instrument de paix qui rassemble les gens de diverses cultures et civilisations. Comme une « route de la soie » autour du globe, le projet international d'autoroute et de tunnels permettrait un flux d'échanges commerciaux par voie terrestre et sous-marine depuis la pointe sud de l'Argentine jusqu'au Cap en Afrique du Sud, et de Moscou jusqu'à New York.

 

Des obstacles surmontés et un fondement élargi pour la paix mondiale

 Même dans les moments les plus difficiles, nous avons, avec mon mari, poursuivi nos efforts. Nous avons saisi toutes les occasions pour transmettre au monde le message de Dieu. Parfois, il semblait que nous passions notre vie entière dans un avion ou sur une scène. Nous avons visité presque tous les pays de la planète pour transmettre la parole de Dieu. Je me souviens que très souvent mon mari parlait jusqu'à ce que sa gorge fût endolorie. Dans ses dernières années, nous devions garder un réservoir d'oxygène et une ambulance en attente lorsqu'il parlait dans les régions montagneuses d'Amérique du Sud ou en Asie centrale.

 

 Mon mari ne s'est jamais reposé en prenant ses aises. Un jour, il était en orient, le lendemain, en occident. La plupart des gens trouveraient épuisant d’accomplir même  une seule des nombreuses tâches dont il s’acquittait. Jour après jour, nous avons vu cette vision d'un monde de paix par l’intermédiaire de familles idéales prendre forme miraculeusement sous nos yeux. Les lèvres desséchées, les jambes enflées et tout son corps en souffrance, mon mari offrait des prières de gratitude à Dieu.

 

 Après avoir fondé la Fédération pour la paix universelle en 2005, mon mari a entrepris une tournée mondiale dans 120 pays, en visitant un pays par jour pour partager sa vision de paix, même au risque de sa vie. Cette année là, et tout au long de l'année 2006, nous avons, avec plusieurs de nos enfants et même des petits-enfants, parlé en public dans presque tous les pays du monde.

 

 Le chemin providentiel des Vrais Parents de l'humanité est long et ardu, comme la navigation d'un navire dans une tempête terrifiante. Oui, malgré les défis auxquels nous étions confrontés, nous avons surmonté les obstacles, et de nombreuses activités concrètes qui élargissent cette vision sont en cours et laissent un impact dans le monde entier. Ce fondement international pour la paix est maintenant assuré et progresse de jour en jour.

 

 Depuis le décès de mon mari, notre travail a continué sans aucune pause. En fait, il n'a fait que s'intensifier.

 Un développement très important a été la mise au point d'une constitution qui forme la base des règles régissant notre mouvement mondial, qu'on appelle Cheonilguk, ce qui signifie une nation dans laquelle « deux deviennent un ». Mon mari avait constamment parlé de  Cheonilguk  et de la nécessité d'une constitution. Les travaux sur cette  Constitution de Cheonilguk   avaient commencé avant son décès et ont été achevés cette année ; ils ont été offerts au ciel le jour de la Fondation (février 2014). La constitution, centrée sur Dieu et les Vrais Parents, met en place un Conseil suprême et cinq branches de gouvernance. Un avenir juste, stable et prospère sera ainsi assuré.

 Récemment, j'ai voyagé en Suisse, un pays que mon mari et moi avons visité à plusieurs reprises pour des conférences, à l'ONU ou ailleurs. Lors de cette visite, j'ai pris le temps de me rendre sur douze des plus hautes montagnes des Alpes suisses afin de prier, réfléchir et méditer, et de me rapprocher de l'esprit de mon mari.

Chaque jour, je me sens proche de lui. 

Conclusion 

 Bien-aimés participants du Sommet mondial ! Avec mon mari, nous avons mené nos vies selon la direction du ciel. Appelés par Dieu pour embrasser toute l'humanité avec le coeur des Vrais Parents, nous avons investi tout notre être pour assurer la libération de Dieu, le salut de l'humanité et la réalisation d'un monde de paix. Les défis et les tribulations furent nombreux sur cette voie, mais rien n'a pu nous décourager pour accomplir notre mission céleste.

 Je prie pour que nous puissions travailler ensemble dans cette grande mission qui est la nôtre de construire un monde unifié de paix et de prospérité, une seule famille en Dieu. Je souhaite que vous fassiez tout pour renouveler et transformer vos nations, et construire un monde de paix durable, comme Dieu l'avait prévu dès le commencement des temps. Un tel monde transcende les divisions de religion, de race, d'origine ethnique et de nationalité. Le monde idéal de Dieu est un monde sans frontières de liberté, de paix, d'unité et de bonheur.

 Je prie que le Sommet mondial constitue un tournant important pour tous les peuples du monde. L'année prochaine, lors du Sommet mondial 2015, nous présenterons le  Prix Sun Hak pour la paix  à une personne ou une institution qui incarne le mieux les principes de paix que mon mari et moi ont épousé conformément à la volonté de Dieu. Vos contributions et vos recommandations sont les bienvenues.

 Je vous invite tous à relever le défi de la construction d'un nouveau monde de paix universelle. Unissons-nous et construisons « Une seule famille unie en Dieu ».

Que les bénédictions de Dieu soient avec chacun et chacune d'entre vous, vos familles et vos nations.

Merci beaucoup.

Notre défi en cette époque:

Construire un monde de paix durable

 

Dr Hak Ja Han Moon

Co-fondateur

Fédération pour la paix universelle

 

  Excellences, mesdames et messieurs les responsables religieux, ambassadeurs de paix, respectés délégués du monde entier, mesdames et messieurs.

Je vous remercie de votre participation à ce très important Sommet mondial 2014, parrainé par la Fédération pour la paix universelle, en partenariat avec la Fédération des familles pour la paix et l'unification dans le monde, la Fédération des Femmes pour la paix dans le monde, la Fondation Washington Times, et le Segye Times.

 Nous nous réunissons aujourd'hui pour honorer la vie et l'héritage de mon époux bien-aimé, le révérend Dr Sun Myung Moon, qui est parti dans le monde spirituel il y a deux ans. En ce deuxième anniversaire de sa cérémonie de  Seonghwa  (son Ascension), j'ai commandé toute une série de programmes, tel ce Sommet mondial, non seulement pour rendre hommage à mon mari et au travail providentiel que nous avons réalisé ensemble au cours de nombreuses décennies, mais afin de frayer un chemin pour réaliser la providence de Dieu. Je prie que nous puissions travailler ensemble pour atteindre ce but, qui a été l'espoir de tous les âges, et l'espérance de Dieu.

Lors de notre cérémonie de bénédiction en mariage en 1960, au milieu d'une poignée de disciples rassemblés dans une humble maison située non loin d'ici, mon mari et moi nous sommes engagés devant Dieu, notre Parent céleste, à travailler jour et nuit, jusqu'au dernier souffle, pour construire un monde de paix et de prospérité pour tous. Je me souviens très bien de ce jour-là, comme si c'était hier. Mon mari et moi avons été réunis par la providence divine pour une mission sacrée. Lorsque nous avons commencé notre mariage, nous avons senti beaucoup d'espoir et, en même temps, un sens de responsabilité écrasante.

 Dieu seul ne contrôle pas les événements ni les résultats de l'histoire humaine. Plutôt, Il cherche à trouver et à élever des personnes qui comprennent et qui suivent la volonté du ciel. Les progrès de la providence de Dieu exigent que chaque individu, et en particulier les figures centrales, remplissent leur part de responsabilité. Ceux qui répondent à l'appel trouvent souvent que le chemin est escarpé, dangereux et rempli d'épreuves.

 Ni mon mari ni moi n'étions naïfs ou ignorants des défis auxquels nous allions être confrontés. D'une part, chacun de nous a fait l'expérience directe de l'amour, la guidance et la protection de notre Parent céleste de manière la plus intime et la plus puissante, et cela nous a inspiré une foi, un engagement et une détermination absolus. D'autre part, nous avons également rencontré une opposition et une obstruction extraordinaires, qui défiaient toute explication rationnelle et qu'on peut seulement qualifier de démoniaques. Les forces du bien et du mal étaient toujours présentes et palpables.

 La Corée elle-même était un champ de bataille. Nous avions chacun une expérience directe de l'humiliation de la domination coloniale et des horreurs de la guerre, ici-même sur cette péninsule qui jusqu'à ce jour reste divisée. Contraints de fuir nos villes natales lorsqu'un régime dictatorial communiste a pris le contrôle du territoire au nord du 38 e parallèle, aucun de nous n'a pu vivre dans les maisons bien-aimées où nous sommes nés, au sein de notre famille, parmi nos amis et nos parents.

 Quand nous avons commencé notre mission, la Corée était un pays qui émergeait d'un conflit dévastateur, et notre peuple pleurait encore la perte tragique de centaines de milliers d'hommes, de femmes et d'enfants. La Corée était alors un petit pays pauvre, connu de beaucoup sous le nom de « royaume ermite ». Le siège de notre église était, à cette époque, de la taille d'une chambre d'hôtel. Nos partisans étaient peu nombreux, et nos  ressources bien maigres. Et, comme si cela ne suffisait pas, nous étions confrontés aux préjugés, à la calomnie et à la persécution des autorités politiques et religieuses établies.

Et pourtant, par la grâce de Dieu, notre mouvement a grandi, grandi et grandi !

 Qui aurait pu prédire que ce qui est aujourd'hui un mouvement mondial respecté, connu dans le monde entier pour sa vision, ses principes et ses  bonnes pratiques, aurait pu surgir des cendres de la guerre, d'une pauvreté abjecte et d'une persécution injuste ? Les voies de Dieu sont puissantes et mystérieuses !

 L'idéal essentielle qui a guidé et soutenu nos efforts contre vents et marées depuis tant d'années éprouvantes, c'est que Dieu est vraiment notre Parent céleste, et que nous sommes tous les fils et filles du même Dieu : « Une seule famille unie en Dieu ». Tous nos efforts et les nombreuses organisations pour la paix que nous avons fondées depuis de nombreuses années ont été entièrement dédiés à la réalisation de cette vision. Par la grâce de Dieu, et par le sang, la sueur et les larmes d'innombrables membres, cette vision est maintenant en pleine effervescence comme une fleur d'espoir au milieu d'un monde qui semble au contraire au bord de la catastrophe.

 Bien qu'on puisse penser que nous sommes sur le point d'entrer dans une ère qui ressemble à un obscur « Moyen Age », nous sommes en fait au seuil d'une nouvelle ère de paix ... si seulement nous répondons à l'appel de Dieu. Ce Sommet mondial est lui-même une réponse à l'appel de Dieu.

 Notre monde est confronté à une multitude de défis, depuis les changements climatiques et la pauvreté jusqu'aux tensions géopolitiques, au terrorisme et aux conflits interreligieux ; depuis l'éclatement des familles et de la criminalité jusqu'à la confusion morale et spirituelle. Je suis sûre que vous rencontrez beaucoup de défis semblables dans vos propres pays et régions dans les Amériques, en Afrique, en Asie, en Europe, au Moyen-Orient, en Eurasie ou en Océanie. Ces problèmes ne peuvent pas être résolus par les seuls instruments des gouvernements, car leur cause profonde n'est pas exclusivement politique ou économique. Au contraire, la cause est profondément enracinée dans le cœur humain ; dans l'égoïsme et la séparation d'avec Dieu.

Mesdames et messieurs, pour le salut de nos pays et du monde, nous devons ouvrir nos cœurs et nos esprits afin de recevoir les conseils de Dieu, notre Parent céleste.

 

Que faut-il pour transformer le monde et parvenir à la paix?

 Respectés dirigeants ! Conformément à la volonté de Dieu, mon mari et moi-même avons passé plus de cinq décennies, les plus précieuses de notre vie, à nous investir avec notre famille pour susciter un réveil spirituel et moral qui devienne le fondement d'une transformation globale.

 Les principes spirituels et moraux n'existent pas pour eux-mêmes. Leur but est de constituer une base pour notre vie dans ce monde. Autrement dit, ces principes divins visent à infuser tous les secteurs de la société, y compris non seulement la religion, mais les sphères du gouvernement, du commerce, de l'éducation, les universités, les médias, la culture et les arts, et, plus important encore, la vie de famille.

 Respectés dirigeants. Le fondement substantiel que mon mari et moi avons établi n'a pas surgi par magie ou par un coup de chance. Il exige un engagement total, un effort sans relâche, un alignement sur la providence et l'investissement de Dieu dans tous les secteurs, depuis la base jusqu'aux centres du pouvoir culturel, religieux, économique et politique.

Considérez les domaines suivants où nous avons appliqué ce principe.

 La famille : Dieu a créé la famille comme l'école de l'amour. Conformément au principe de la création de Dieu, la famille est la plus fondamentale et la plus nécessaire de toutes les institutions humaines. Sans elle, l'humanité ne peut pas survivre en tant qu'espèce. Si elle échoue, la société, la nation et le monde échoueront aussi. Si nous restaurons la santé du mariage et de la famille, centrés sur Dieu, nous pouvons restaurer le monde.

 Mon mari et moi avons travaillé pour atteindre cet objectif à travers le mouvement de Bénédiction en Mariage. Comme vous le savez, des millions de couples du monde entier ont participé à la Bénédiction, en affirmant leur mariage avec l'engagement de construire un monde de paix par la création de familles idéales centrée sur Dieu. Nous avons encouragé des jeunes gens et des jeunes femmes à envisager un mariage international, interreligieux ou interracial. Grâce à ces familles, nous pouvons promouvoir la réconciliation et amener le monde à l'unité.

 En 1996, à Washington, DC, comme une émanation de l'Eglise de l'Unification, et conformément à la volonté de Dieu, nous avons fondé la Fédération des familles pour la paix et l'unification dans le monde, un mouvement international dédié à l'éducation et l'affermissement  de familles stables et centrées sur Dieu, qui deviennent des briques pour la construction d'un monde harmonieux et prospère. Nous avons eu l’honneur de la présence à l'assemblée inaugurale des anciens présidents américains George H.W. Bush et Gerald Ford, ainsi que de l'ancien Premier ministre britannique Edward Heath. Depuis lors, la Fédération des familles a activement  promu et répandu cette vision dans 194 pays.

 Coopération interreligieuse: Parmi les 7 milliards d'hommes et de femmes, plus des deux tiers sont religieux. Les grandes civilisations au cours de l'histoire ont enduré grâce à leurs racines religieuses et spirituelles. La religion nous a toujours appelés à examiner la profonde réalité sous-jacente de notre existence, à tourner nos yeux, nos cœurs et nos esprits vers le ciel, et à écouter ceux que le ciel a envoyés sur la terre.

 Cependant, bien que leur existence soit dûe à l'intervention directe de Dieu, les religions et les croyants s'écartent souvent du vrai chemin. Ainsi, nous observons un côté sombre de la religion qui s'exprime par un sectarisme étroit, l'extrémisme, le fanatisme et le triomphalisme. Ces écarts ont conduit à une grave division et même à des conflits entre croyants de religions différentes. Cette réalité sape la volonté du ciel et brise le coeur de Dieu. C'est pourquoi un mouvement qui rassemble les dirigeants et les croyants de toutes les traditions spirituelles, dans le respect et la coopération mutuels, est si important.

 Depuis plus de cinquante ans, nous avons investi davantage de ressources dans le dialogue œcuménique et interreligieux que dans notre propre église. C'est dire son importance !

 Nos efforts au Moyen-Orient, et spécialement en Terre Sainte, sont effectués par la FPU à travers le MEPI (l'Initiative de paix au Moyen-Orient), et remontent à la visite de mon mari en 1965. A cette époque, il a consacré une terre sainte près du Jardin de Gethsémani par une prière sincère pour l'unité entre juifs, chrétiens et musulmans. Il a lancé un cri d'appel à Dieu, Jésus, Moïse et Mahomet.

Depuis ce jour, pas une année ne s'est écoulée sans qu'un investissement sérieux soit déployé pour promouvoir l'harmonie et la coopération entre les religions, et même entre les différentes sectes qui sont souvent en conflit au sein de chaque tradition religieuse.

 En l'an 2000, le Révérend Moon et moi-même avons parlé à l'ONU, et fait appel aux Nations unies pour mettre en place un conseil interreligieux. Ce conseil permettrait de combler une lacune aux Nations Unies, et d'agir comme un sénat ou une « chambre haute » de dirigeants ayant une fonction spirituelle et morale. Les membres du conseil seraient appelés à s'élever au-dessus des intérêts sectaires ou partisans, et à plaider pour le bien de toute la famille humaine, pas seulement d'une nation ou d'une religion.

 L'année suivante, lorsque des terroristes ont attaqué les tours du World Trade Center et le Pentagone le 11 septembre 2001, nous avons répondu immédiatement en convoquant, quatre semaines après les attentats, une grande conférence interreligieuse internationale à New York visant à stopper la propagation de la violence. A cette époque, nous avons conféré avec les responsables musulmans et prévu une série de « Sommets musulmans » pour promouvoir la paix. Des initiatives semblables ont été menées sur plusieurs décennies dans divers endroits où la discorde entre les religions nourrit des conflits potentiels.

 La bonne gouvernance et la coopération entre les nations : Tout comme la corruption interne et les relations hostiles entre les religions font obstacle à une paix durable, les mêmes problèmes affectent les relations entre les états-nations. Lorsque la guerre froide a pris fin il y a 25 ans, nous avons pensé que peut-être un nouveau millénaire de paix émergerait. Cependant, nous pouvons voir que de nombreux obstacles restent en place sur le chemin. Le Moyen-Orient est actuellement embrasé par les conflits. La crise en Ukraine menace la stabilité de l'ordre international. L'Asie de l'Est est confrontée à des menaces continuelles, y compris une militarisation croissante, des litiges complexes autour de territoires insulaires, et le programme d'armes nucléaires en Corée du Nord. Grâce aux programmes de la FPU, de la Fédération des femmes et d'autres organisations, nous nous sommes activement engagés pour chercher à résoudre ces conflits, en offrant des alternatives de « puissance douce » aux politiques de « puissance dure », d'agression et de conflit ouvert.

 Par exemple, nous organisons depuis de nombreuses années une série de programmes visant à promouvoir la paix en Asie du Nord. Comme un complément du programme de MEPI, nous appelons cette série l'Initiative de paix en Asie du Nord-Est (NEAPI). Nous organisons ces programmes en continu en Corée, ainsi qu'au Japon, aux États-Unis, et plus récemment à Vladivostok en Russie. De futurs programmes sont à l'étude pour la Chine, la Mongolie et même la Corée du Nord. Par le dialogue, nous pouvons bâtir la confiance et le respect mutuel, et briser les barrières qui se dressent sur la voie de la coopération.

 Pendant la guerre froide, mon mari et moi étions carrément opposés à l'idéologie communiste qui prônait une révolution violente, des libertés limitées et l'athéisme. Notre opposition au communisme était basée sur une affirmation de la liberté religieuse, du gouvernement limité, de la primauté du droit et d'une économie de  marché. Ces idéaux étaient exprimés par une organisation que nous avons créée en 1980 et qui s'appelait CAUSA. Nous avons également organisé une importante conférence internationale à Genève en 1985, parrainée par l'Académie des professeurs pour la paix dans le monde, afin de discuter du déclin imminent de l'Union soviétique et de la nécessité de se préparer à un monde post-soviétique.

 Nous n'avons jamais fermé la porte au dialogue. Nous n'avons pas ménagé nos efforts pour rencontrer les dirigeants de l'Union soviétique et de la Corée du Nord. En 1990, nous avons organisé un sommet à Moscou, avec le soutien et la participation du président Mikhaïl Gorbatchev et de son épouse Raïssa. Nous avons fait de notre mieux pour promouvoir une transition en douceur du communisme à la démocratie en Russie. Nous avons mis l'accent sur la bonne gouvernance, la formation du caractère pour les jeunes, le renforcement de la société civile et la liberté religieuse. En 1991, nous sommes allés en Corée du Nord pour rencontrer le Président Kim Il Sung, le grand-père du dirigeant actuel de la Corée du Nord, Kim Jeong Un. Malgré notre aversion pour les politiques nord-coréennes, y compris les tentatives d'assassinat sur la vie de mon mari, nous avons embrassé le président Kim et l'avons invité à ouvrir les frontières au dialogue, à la coopération économique et à la diplomacie parallèle à travers le sport, les arts, le tourisme et des projets de secours humanitaire. Nous avons investi des ressources considérables en Corée du Nord afin de réduire les tensions et de bâtir la confiance nécessaire à une réunification pacifique.

 Pendant plusieurs décennies, nous avons investi dans les Amériques, en particulier aux États-Unis. Notre amour pour l'Amérique n'était pas fondé sur le nationalisme, ou sur la naiveté vis à vis des défauts de ce pays, mais plutôt sur une compréhension de la position unique et de la responsabilité vis à vis du monde que l'Amérique détenait. Les Etats-Unis, en tant que premier pays du monde libre, représentent les idéaux de liberté, de liberté religieuse, des droits de l'homme, de gouvernance démocratique et de la primauté du droit. De nombreux pays à travers le monde ont admiré et imité la Déclaration d'Indépendance et la constitution des États-Unis. L'Amérique a été bénie par Dieu, et a été appelée à une mission sacrée.

 Mais cette bénédiction s'est accompagnée d'une grande responsabilité, celle de partager les bénédictions et de servir d'autres nations afin d'établir un monde d'amour vrai et de paix durable. Malheureusement, dès les années 1960, beaucoup de gens aux États-Unis ont commencé à perdre de vue cette vérité. Nous avons commencé à voir la progression de l'abus des drogues, du sexe débridé, de l'individualisme et du matérialisme. Ainsi a commencé une tendance au déclin spirituel et moral.

 À partir de notre arrivée aux États-Unis en 1971, mon mari et moi avons cherché à susciter un grand réveil par un mouvement populaire dédié au renouvellement spirituel et moral. Mon mari disait toujours que Dieu nous a appelés à servir « dans le rôle d'un médecin, ou celui d'un pompier ». Nous étions venus pour guérir la nation, et éteindre le feu de l'égoïsme et de la corruption. Les Etats-Unis avaient perdu la voie et devaient raviver l'esprit centré sur Dieu qui avait prévalu au moment de leur fondation. Tel est le message que mon mari et moi avons transmis aux présidents Eisenhower, Nixon, Reagan et Bush, à des centaines de membres du Congrès au Capitole américain, et à plusieurs millions d'Américains ordinaires de chaque religion, race et milieu culturel.

 En Avril 2008, nous avons avec mon mari convoqué le « Sommet des Amériques » à Washington, DC, sous le parrainage de la FPU et consacré au thème « Vers un nouveau paradigme de leadership et de bonne gouvernance pour le développement et la paix dans les Amériques ». L'ancien président américain George H.W. Bush et l'ancien président uruguayen Julio Maria Sanguinetti ont largement contribué à la réussite de cette importante réunion. Avec mon mari nous avons encouragé ces deux dirigeants à œuvrer pour l'unité des Amériques.

 A Jardim, au Brésil, nous avons établi le Siège pour l'éducation de familles idéales pour la paix dans le monde, et attiré des gens du monde entier qui aspiraient à créer une communauté idéale. Nous avons également établi une ferme, appelée Ferme du Nouvel Espoir, et invité des hommes et des femmes à venir y travailler la terre, vivre ensemble et apprendre avec des gens venant du monde entier. Ainsi a débuté un mouvement pour construire une communauté modèle idéale, en harmonie avec l'environnement.

 Dans la région du Pantanal également, à Puerto Leda dans le bassin du fleuve Paraguay, nous avons travaillé à construire un village idéal, avec des volontaires internationaux qui vivent et travaillent en harmonie avec la nature. Nous y avons établi une ferme avec la vision de développer des ressources pour le bénéfice des peuples du monde. En outre, nous avons lancé un projet de pisciculture. La pisciculture est nécessaire, car à l'avenir, il sera difficile de fournir suffisamment de poissons à partir de la pêche en mer. Au mois de mai l'année dernière, nous avons réussi à élever notre premier lot de poissons Pacu. Nous avons eu l’honneur à cette occasion d’une visite du président paraguayen Federico Franco et d'autres responsables gouvernementaux. Beaucoup d'autres initiatives majeures en ce qui concerne l'océan, la pêche et la construction navale ont été entreprises au cours des quarante dernières années, depuis Kodiak en Alaska jusqu'à l'Antarctique, et de Yeosoo en Corée jusqu'à Gloucester dans le Massachusetts.

 La conservation et le soin de l'environnement sont indispensables de nos jours. Le changement climatique, l'élévation du niveau de la mer, la déforestation, la désertification, le manque d'approvisionnement en eau potable, la malnutrition et la hausse du coût des produits alimentaires nécessitent notre attention immédiate. Dieu nous a créés pour aimer et prendre soin de la terre et de toutes ses bénédictions.

 La coopération interreligieuse internationale: Vers une « ONU de type Abel » : Le peuple coréen a beaucoup de respect pour les Nations Unies. Bien sûr, nous sommes fiers que M. Ban Ki-moon soit le secrétaire général de l'ONU. Mais, plus important encore, c'est les Nations Unies qui sont intervenues pour sauver cette nation au moment de la guerre de Corée. Le révérend Moon, mon mari, a été libéré par les forces de l'ONU en 1950 de la prison de Heungnam en Corée du Nord, où il était sur le point d'être exécuté.

 Moi-même, comme mon mari, j'ai parlé à plusieurs reprises aux Nations Unies. Et, bien que nous la tenions en haute estime, nous voyons aussi la nécessité du renouvellement et de la transformation de cette grande institution. J'ai déjà fait allusion à notre proposition d'un conseil interreligieux au sein du système des Nations Unies. C'est dans cet esprit que mon mari et moi avons développé le concept d' « ONU de type Abel ».

 Comme nous le savons, Abel est un personnage biblique qui était humble et fidèle devant le ciel. Contrairement à son frère Caïn, il avait un cœur de piété filiale envers le ciel. Malgré son amour pour Dieu, Abel a été tué par son frère aîné, Caïn, qui s'en est pris à lui par colère et par jalousie. Cette dynamique Caïn - Abel s'est manifestée tout au long de l'histoire, chez les individus, dans les institutions, les idéologies et les nations. Certains sont « de type Caïn » et d'autres sont plus « de type Abel ». Avec mon mari, nous avons toujours voulu préserver l'héritage d'Abel et le « type Abel », qui défend la justice et la bonté centrées sur Dieu.

C'est dans cet esprit que nous avons parlé de la nécessité d'une « ONU de type Abel », à savoir des Nations Unies qui deviendraient de plus en plus engagées, à travers les Etats membres, à respecter les principes spirituels et moraux les plus élevés, qui dépassent les intérêts nationaux.

 Une « ONU de type Abel » ne peut être établie que si les états-membres eux-mêmes se transforment en nations éthiques et centrées sur Dieu. Une nation, à son tour, peut devenir une « nation de type Abel » seulement si son peuple, sa culture et ses institutions sont transformés conformément aux principes universels et à la volonté de Dieu. Nous avons établi la Fédération pour la paix universelle avec cet objectif à l'esprit.

 Pour l'atteindre, une bonne gouvernance doit être pratiquée à la fois par les gouvernements et les religions. La paix internationale et la paix entre les religions sont liées. Ainsi, chaque fois que vous participerez à des programmes parrainés par la FPU, vous trouverez des dirigeants politiques comme des responsables religieux, ainsi que des hommes et des femmes de tous les secteurs de la société.

L'ère de la femme : Les femmes, elles aussi, ont un rôle central dans la providence de Dieu. Non seulement en tant qu'épouses, mères, sœurs et filles, mais aussi comme dirigeants et participants à part entière dans tous les domaines d'activité humaine.

 En 1992, nous avons fondé la Fédération des femmes pour la paix dans le monde afin de développer un réseau international de femmes dédiées à bâtir des familles centrées sur Dieu et un monde de paix globale. Peu de temps avant la mort de mon mari, sur la base de la Fédération des Femmes, nous avons lancé le Réseau international des femmes pour la paix dans le monde,  comme une « ONU des femmes de type Abel ». La Fédération des Femmes a des chapitres dans le monde entier, avec des bénévoles actifs et engagés dans le développement d'écoles, d'orphelinats et d'un large éventail d'initiatives humanitaires.

 Pendant une bonne partie de l'histoire humaine, dans pratiquement toutes les sociétés, les femmes ont été victimes de discrimination et de mauvais traitements. Au cours des dernières décennies, cependant, des femmes et des hommes du monde entier se sont engagés à tourner la page sur cette histoire malheureuse. De plus en plus, les gens se rendent compte qu'au moment où les femmes sont encouragées et bénéficient d'égalité d'accès à une meilleure éducation, et alors qu'elles prennent des postes de responsabilité dans tous les secteurs, notre monde s'améliore. Partout où les femmes sont exclues ou opprimées, le développement social, politique, économique et même spirituel est freiné.

Des médias de masse responsables : En accord avec notre vision pour la paix, mon mari et moi avons fondé le Washington Times  en 1982. Pendant plus de trente ans le Washington Times  a soutenu les normes journalistiques les plus élevées et affirmé les valeurs universelles de la foi, de la famille, de la liberté et du service. Comme l'ont reconnu des dirigeants comme Ronald Reagan et Margaret Thatcher, il a contribué à mettre un terme à la guerre froide. Il continue d'être une voix dominante d'un journalisme honnête et responsable. En 1996, avec la même vision, nous avons établi  Tiempos del Mundo   à partir de Buenos Aires, en Argentine, et l'avons élargi à 16 pays à travers l'Amérique du Sud et l'Amérique Centrale. Ici, en Corée, nous avons le  Segye Ilbo  (World Times). Au Japon, nous avons établi le  Sekai Nippo. Ces institutions médiatiques sont attachées aux plus hautes normes du journalisme professionnel, tout en respectant les valeurs de la foi, de la famille, de la liberté et du service.

 Un projet international de tunnel et d'autoroute : Dans la construction d'un monde de paix et de prospérité, le commerce joue un rôle central. Depuis 1981, nous avons proposé le développement d'un système international routier, ferroviaire et de tunnels qui relierait le monde entier. Nous travaillons à construire un tunnel reliant le Japon et la Corée, et nous avons proposé un système de tunnel ferroviaire et routier qui traverse le détroit de Béring, reliant l'Amérique du Nord avec la Russie.

 Le commerce a toujours été un instrument de paix qui rassemble les gens de diverses cultures et civilisations. Comme une « route de la soie » autour du globe, le projet international d'autoroute et de tunnels permettrait un flux d'échanges commerciaux par voie terrestre et sous-marine depuis la pointe sud de l'Argentine jusqu'au Cap en Afrique du Sud, et de Moscou jusqu'à New York.

 

Des obstacles surmontés et un fondement élargi pour la paix mondiale

 Même dans les moments les plus difficiles, nous avons, avec mon mari, poursuivi nos efforts. Nous avons saisi toutes les occasions pour transmettre au monde le message de Dieu. Parfois, il semblait que nous passions notre vie entière dans un avion ou sur une scène. Nous avons visité presque tous les pays de la planète pour transmettre la parole de Dieu. Je me souviens que très souvent mon mari parlait jusqu'à ce que sa gorge fût endolorie. Dans ses dernières années, nous devions garder un réservoir d'oxygène et une ambulance en attente lorsqu'il parlait dans les régions montagneuses d'Amérique du Sud ou en Asie centrale.

 

 Mon mari ne s'est jamais reposé en prenant ses aises. Un jour, il était en orient, le lendemain, en occident. La plupart des gens trouveraient épuisant d’accomplir même  une seule des nombreuses tâches dont il s’acquittait. Jour après jour, nous avons vu cette vision d'un monde de paix par l’intermédiaire de familles idéales prendre forme miraculeusement sous nos yeux. Les lèvres desséchées, les jambes enflées et tout son corps en souffrance, mon mari offrait des prières de gratitude à Dieu.

 

 Après avoir fondé la Fédération pour la paix universelle en 2005, mon mari a entrepris une tournée mondiale dans 120 pays, en visitant un pays par jour pour partager sa vision de paix, même au risque de sa vie. Cette année là, et tout au long de l'année 2006, nous avons, avec plusieurs de nos enfants et même des petits-enfants, parlé en public dans presque tous les pays du monde.

 

 Le chemin providentiel des Vrais Parents de l'humanité est long et ardu, comme la navigation d'un navire dans une tempête terrifiante. Oui, malgré les défis auxquels nous étions confrontés, nous avons surmonté les obstacles, et de nombreuses activités concrètes qui élargissent cette vision sont en cours et laissent un impact dans le monde entier. Ce fondement international pour la paix est maintenant assuré et progresse de jour en jour.

 

 Depuis le décès de mon mari, notre travail a continué sans aucune pause. En fait, il n'a fait que s'intensifier.

 Un développement très important a été la mise au point d'une constitution qui forme la base des règles régissant notre mouvement mondial, qu'on appelle Cheonilguk, ce qui signifie une nation dans laquelle « deux deviennent un ». Mon mari avait constamment parlé de  Cheonilguk  et de la nécessité d'une constitution. Les travaux sur cette  Constitution de Cheonilguk   avaient commencé avant son décès et ont été achevés cette année ; ils ont été offerts au ciel le jour de la Fondation (février 2014). La constitution, centrée sur Dieu et les Vrais Parents, met en place un Conseil suprême et cinq branches de gouvernance. Un avenir juste, stable et prospère sera ainsi assuré.

 Récemment, j'ai voyagé en Suisse, un pays que mon mari et moi avons visité à plusieurs reprises pour des conférences, à l'ONU ou ailleurs. Lors de cette visite, j'ai pris le temps de me rendre sur douze des plus hautes montagnes des Alpes suisses afin de prier, réfléchir et méditer, et de me rapprocher de l'esprit de mon mari.

Chaque jour, je me sens proche de lui. 

Conclusion 

 Bien-aimés participants du Sommet mondial ! Avec mon mari, nous avons mené nos vies selon la direction du ciel. Appelés par Dieu pour embrasser toute l'humanité avec le coeur des Vrais Parents, nous avons investi tout notre être pour assurer la libération de Dieu, le salut de l'humanité et la réalisation d'un monde de paix. Les défis et les tribulations furent nombreux sur cette voie, mais rien n'a pu nous décourager pour accomplir notre mission céleste.

 Je prie pour que nous puissions travailler ensemble dans cette grande mission qui est la nôtre de construire un monde unifié de paix et de prospérité, une seule famille en Dieu. Je souhaite que vous fassiez tout pour renouveler et transformer vos nations, et construire un monde de paix durable, comme Dieu l'avait prévu dès le commencement des temps. Un tel monde transcende les divisions de religion, de race, d'origine ethnique et de nationalité. Le monde idéal de Dieu est un monde sans frontières de liberté, de paix, d'unité et de bonheur.

 Je prie que le Sommet mondial constitue un tournant important pour tous les peuples du monde. L'année prochaine, lors du Sommet mondial 2015, nous présenterons le  Prix Sun Hak pour la paix  à une personne ou une institution qui incarne le mieux les principes de paix que mon mari et moi ont épousé conformément à la volonté de Dieu. Vos contributions et vos recommandations sont les bienvenues.

 Je vous invite tous à relever le défi de la construction d'un nouveau monde de paix universelle. Unissons-nous et construisons « Une seule famille unie en Dieu ».

Que les bénédictions de Dieu soient avec chacun et chacune d'entre vous, vos familles et vos nations.

Merci beaucoup.