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Paris, France - Le 20 Septembre à Paris, au centre catholique de la Maison de La Salle, les chapitres français de la Fédération pour la paix universelle (FPU) et de la Fédération des femmes (FFPM) ont organisé conjointement un événement sur le thème « Initiatives de paix » pour célébrer la Journée internationale de la paix.

L'audience de 60 participants était composée d'Ambassadeurs de paix, de bénévoles et de nouveaux invités. Cette année, la Journée des Nations unies commémorait la Déclaration du droit sacré des peuples à la paix proclamée par l'Asssemblée Générale il y a 30 ans.

Laurent Ladouce, directeur du  Centre culture et paix à Paris, a introduit la réunion par un message sur le thème de « Paix Sainte contre Guerre Sainte », suggérant qu'on passe aujourd'hui, face à la poursuite des violences dans le monde, d'un accent sur le « droit sacré à la paix » à celui de « devoir de sainte paix ». Dans le public, le professeur Edmond Jouve, spécialiste du droit constitutionnel de renommée internationale et Ambassadeur de paix, a souligné la pertinence d'une discussion sur la question des droits au moment où Ecossais et Ukrainiens expriment leurs revendications indépendantistes.

Jacques Marion, président de la FPU-France, a ensuite brossé un rapport sur le Sommet mondial 2014 sur la paix, la sécurité et le développement qui eut lieu en Corée en août dernier, réunissant 300 délégués de haut niveau dont quelques chefs d'État et de gouvernement. Il a souligné la question de la pertinence de la religion pour la paix et le développement qui a imprégné les délibérations du sommet, et rapporté quelques témoignages de responsables religieux (d'Israël, de Colombie, de Suisse, etc.) qui répondent aux conflits dans leurs propres nations par des activités interreligieuses, donnant ainsi un nouveau relief à la proposition du fondateur de la FPU de créer un conseil interreligieux aux Nations unies.

Patricial Lalonde, présidente de l'association MEWA, a parlé avec chaleur de ses activités de promotion des droits des femmes dans le monde. Comprendre la situation réelle des femmes, a-t-elle dit, n'est possible que si on leur rend visite dans les lieux où elles souffrent, pas dans des forums de discussion. Ses paroles prirent une dimension tangible lorsqu'elle reçut, pendant la réunion, un appel urgent de ses contacts au Kurdistan demandant l'aide internationale alors que les forces de l' « État islamique » étaient en train d'envahir leurs villages.

Brigitte Wada, présidente de la FFPM-France, a ensuite fait un exposé sur l'activité des « Ponts de la paix » initiée il y a 20 ans pour stimuler la réconciliation entre femmes de pays, de cultures ou de religions auparavant en conflit. Des milliers de femmes à travers le monde, Premières Dames ou citoyennes ordinaires, ont ainsi pris l'initiative de consolider la paix à travers cette cérémonie émouvante et significative. Mme Wada a annoncé le plan d'une cérémonie de « Pont de la paix » en préparation entre femmes musulmanes et chrétiennes de France et d'Algérie.

La dernière présentation, sur les activités de « Service de Jeunes religieux » (Religious Youth Service - RYS), qui est un projet d'UPF, a été offerte par Alexandre Huard, directeur pour les Jeunes à la FPU-France, qui modérait la réunion. Plus de 250 projets RYS, impliquant des jeunes d'origines ethniques ou religieuses diverses, travaillant et apprenant ensemble autour d'un projet de service, ont été organisés au cours des 30 dernières années dans le monde entier. Alexandre a annoncé le projet d'un événement RYS en France qui se tiendrait lors de la prochaine « Semaine de l'harmonie interconfessionnelle » en février 2015.

Après quelques remarques de clôture du vice-président de la FPU-France, Patrick Jouan, le révérend Paul An, président de la FPU-Europe et Brigitte Wada ont remis un certificat d'Ambassadeur de Paix à Mme Lila Boukortt, présidente de France-Euro-Méditerranée. Mme Eugénie Dossa-Quenum, de la Ligue internationale des femmes pour la paix et la liberté, a enfin été introduite comme invitée de marque ; après quelques mots sur la Ligue, elle a encouragé le public à prendre une position active pour la paix en défiant l'injustice et la discrimination.