Belgrade, Serbie, le 19 mai 2007 : première mondiale pour la cantate de la paix Halelu. La composition de 40 minutes pour solistes, chœur et orchestre est le fruit d’une collaboration entre le chanteur/compositeur israélien David D’Or et moi-même.
Le concert était produit et organisé par l’Ambassade de paix en Serbie avec le soutien du Club d’affaires serbo-israélien pour commémorer le 59e anniversaire de l’État d’Israël.
M. D’Or, artiste israélien de premier plan, était accompagné de la soliste soprano Seiko Lee. Je dirigeais à la fois l’Orchestre philarmonique de Belgrade et une chorale de 120 chanteurs de l’Académie culturelle et artistique. 2 500 auditeurs avaient pris place, dont S.A.R. la princesse Jelisaveta, de la famille royale yougoslave et S.E. Yaffa Ben-Ari, ambassadeur d’Israël en Serbie.
Le concert a été donné au Centre d’arts Sava de Belgrade avec diffusion télévisée dans six autres pays d’Europe Orientale. Des représentations sont prévues à Jérusalem, aux États-Unis, au Japon, à Chypre, en Amérique du Sud et en Ukraine.
Ma rencontre avec David D’Or remonte à septembre 2004 : dans le cadre de l’Initiative de paix au Proche-Orient, un concert célébrait l’harmonie interconfessionnelle au Centre international de conventions de Jérusalem. David D’Or rapporta avoir vécu là un des concerts les plus exaltants de sa brillante carrière, expliquant d’ailleurs : « Porté par l’inspiration de ce concert, je me suis senti poussé à soutenir la cause. Que pouvais-je offrir de mieux qu’une composition musicale ? »
Après une réunion à New York en début 2005 a commencé une très étroite collaboration créatrice, à partir de plusieurs thèmes musicaux que David D’Or avait composés et m’avait envoyés.
Je fus ébloui par la richesse de son invention mélodique, fantastique juxtaposition de plusieurs traditions. Il y avait là un vrai Ambassadeur de paix musical, mêlant harmonieusement entre elles plusieures traditions musicales.
Je me souviens avoir ressenti une nette similitude avec la musique de Bach, le géant de la musique d’église : une musique d’une profonde spiritualité où affleurait l’esprit des plus hautes formes musicales de cette culture particulière. D’autres thèmes rappelaient la modalité des traditions juive et arabe.
Entre mars et août, je fis les arrangements orchestraux de la musique. Aidé de Seiko Lee, je produisis des échantillons des divers mouvements, envoyés à David D’Or pour approbation.
La musique fut enregistrée à Tel Aviv en 2006 avec l’Orchestre symphonique Ra’anana et le Chœur philarmonique d’Israël.
Musicalement, Halelu fusionne divers styles musicaux, combinant la modalité et les rythmes du Moyen-Orient et la tonalité occidentale. Il est chanté en anglais, hébreu, arabe et latin. Les salutations de paix du christianisme, du judaïsme et de l’islam (paix, shalom, salaam aleikum) reviennent en bonne place dans les paroles de plusieurs mouvements. Le Psaume 113, « Louez le Seigneur » (chanté en hébreu par M. David D’Or) est la base du quatrième mouvement.
La cantate en dix mouvements exprime le désir des compositeurs de bâtir une culture de la paix. En d’autres circonstances, les chanteurs se sont servis de leur art pour rapprocher les cultures. M. D’Or s’est produit avec l’Orchestre de Beijing en Chine, comme envoyé culturel entre la Chine et Israël et Mme Lee a donné trois concerts en Corée du Nord, fait rare pour une artiste du Japon, l’ennemi historique de la Corée.
« Mon plus vif désir est de jeter des ponts entre les cultures par le chant, dit Seiko Lee. C’est ma mission, je le sens. J’espère que le succès de ce concert fera avancer la paix dans cette partie du monde. »
Au cœur de cette entreprise musicale, il y a notre fervent désir de promouvoir la compréhension et la réconciliation et de pousser d’autres artistes à se servir de leurs dons créatifs pour rapprocher les cultures.