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Semaine mondiale de l’harmonie interconfessionnelle

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Évry-Courcouronnes, France - Un mois après les événements terroristes de janvier 2015, afin de marquer la Semaine mondiale de l’harmonie interconfessionnelle, la branche française de la Fédération pour la paix universelle (FPU) a organisé le dimanche 8 février un rassemblement au Centre culturel islamique d’Évry-Courcouronnes, au sud de Paris.

Le programme était la présentation d’un film inspiré de la spiritualité soufie intitulé « Bab’ Aziz, le prince qui contemplait son âme ». Ce film du réalisateur tunisien Nacer Khémir, sorti en 2005, fut coproduit par la Tunisie, l'Iran, l'Allemagne, la France, la Hongrie, le Royaume-Uni et la Suisse http://vimeo.com/11776907 . Sa projection était suivie d’un débat.

L’événement était coparrainé par trois organisations :
- le Centre culturel islamique de la mosquée d’Évry-Courcouronnes, connue comme l’une des plus grandes mosquées d’Europe, dirigée par le recteur Khalil Merroun ;
- l’Amitié judéo-musulmane de France (AJMC), présidée par le rabbin Michel Serfaty, très active dans des projets de rapprochement entre juifs et musulmans (www.ajmf.org ) ;
- le chapitre français de la Fédération pour la paix universelle.

Le Centre culturel islamique, situé dans le complexe de la mosquée d’Évry, est une grande salle construite pour des conférences et des événements culturels. Environ 150 participants se réunirent ce jour-là, venus pour la plupart de la région parisienne ; mais en raison du sens symbolique de la manifestation, plusieurs firent même le long trajet depuis le nord, le sud et l’ouest de la France.

Il y avait parmi les participants des Ambassadeurs de paix, représentants de confessions et disciplines diverses, comme madame Fatiha Bemmoussat, vice-présidente de l’Union des femmes musulmanes de France ; le professeur Edmond Jouve, professeur émérite des universités Paris-Descartes et Sorbonne, et beaucoup d’autres encore. Il y avait également de nombreux volontaires de la FPU-France, et des citoyens d’Évry et des villes avoisinantes.

Le programme commença par un mot de bienvenue et une brève introduction au soufisme du  recteur Khalil Merroun, recteur de la Mosquée d’Évry-Courcouronnes, lui-même descendant d’un maître soufi marocain. Puis le rabbin Michel Serfaty s’adressa aux participants, se référant à l’histoire et à la tradition juive et à ses liens avec les mouvements spirituels au Proche-Orient. M. Jacques Marion, président de la FPU-France, parla ensuite de la Semaine mondiale de l’harmonie interconfessionnelle dans la perspective de la proposition faite par la FPU d’organiser un conseil interreligieux aux Nations unies. (http://www.upf.org/united-nations/interfaith-council-proposal).

Le film fut présenté par M. Lionel Tardif, fondateur et longtemps directeur de la Cinémathèque de Tours et directeur artistique du Festival international musiques et images du monde. Dans le cadre d’un désert magnifiquement filmé, avec des dialogues inspirés de la poésie de Rûmî, le grand poète soufi persan du 13e  siècle, le film présente de façon allégorique et touchante des vérités et des traditions spirituelles chères au soufisme.

Bien qu’il fût déjà tard dans l’après-midi, ceux qui restèrent pour le débat dirigé par le recteur Merroun et M. Tardif purent profiter des explications érudites donnés par le recteur et quelques participants musulmans sur certains points du film, tandis que d’autres partagèrent leurs impressions ; puis le rabbin Serfaty donna un éclairage intéressant sur le fonds historique commun de divers mythes enseignés par les grandes religions du Proche-Orient.

Planifié il y a déjà quelques mois, l’événement avait pris une signification particulière après les attaques terroristes de janvier. Depuis, les synagogues et les mosquées ont été placées sous protection policière. Il y avait donc quelques inquiétudes : un tel événement, dans une mosquée sous protection policière, avait-il une chance d’attirer des participants ? Mais ce dimanche, le nombre et la diversité des participants donnèrent la preuve qu’un rassemblement interreligieux est malgré tout une puissante motivation pour l’action en cette période de conflits religieux et culturels.