Rapport rôle interreligieux dans l’établissement d’une paix durable.
Monday, October 19, 2020
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Montréal, Canada—Lundi 19 octobre 2020, à l'occasion de la Journée des Nations Unies 2020, 40 personnes ont répondu à l’invitation de la FPU Québec à un webinaire sur le rôle de l’interreligieux dans la construction d’une paix durable.
Un couple interreligieux nigérien a d’abord témoigné des défis auxquels ils ont fait face et des impacts positifs qu’a eu leur union. Issus chacun de tribus et religions différentes, ils se sont heurtés au rejet sévère des deux familles. Mais après des années d’union harmonieuse, ils ont conquis les cœurs de leurs familles et, au-delà de celles-ci, de leurs deux communautés. Emmanuel a conclu en affirmant qu’on devrait promouvoir de tels unions interreligieuses comme moyen d’apporter une paix durable dans le monde.
Les panélistes ont tous soulevé le rôle clé que joue ou doit jouer le dialogue interreligieux dans le domaine du développement social et même économique aux niveaux tribal, communautaire, national et international.
Frédéric Dejean, professeur au Département de sciences des religions à l’Université du Québec à Montréal, en s’appuyant sur l’exemple d’une étude du rôle que joue les groupes religieux dans l’intégration des nouveaux arrivants, a précisé comment les groupes interreligieux impactent le développement communautaire : ils permettent une transmission des bonnes pratiques; ils sont un lieu d’écoute de confiance; ils peuvent en toute confiance accompagner les gens dans leur participation citoyenne.
Robert Duffy, secrétaire-général de la FPU Canada, après avoir rappelé les principes de base de la FPU, a parlé du rôle que joue la foi, quelle qu’elle soit, comme pivot sur lequel le but divin et le caractère céleste se développent et que c’est sur cette base, au niveau social, que noua pouvons par la collaboration répondre aux problèmes du monde. Le plus difficile est transcender l’identité personnelle pour embrasser une identité comme citoyens du monde.
Jean-Marconel Dutervil, pasteur de l’Église évangélique baptiste Sinaï et représentant du Conseil des leaders religieux de Montréal-Nord, a repris l’idée du rôle social important que jouent les communautés de foi lorsqu’elles s’unissent en mettant tous les « ismes » de côté et en mettant l’ouvre de Dieu au centre. Il a mis l’accent sur la nécessité du dialogue. Il a aussi abordé les défis auxquels font face les couples interreligieux en insistant sur le rôle précieux qu’ils jouent dans la construction de la paix. Il insiste sur le fait de leur besoin d’accompagnement.
C’est Mme Souad Zabouj, mariée, mère de 4 enfants, surveillante en service de garde dans le milieu scolaire, musulmane pratiquante, qui a fermé la boucle. Elle constate que l’interreligieux est très présent parmi les couples et dans la communauté en général. Elle invite chacun à faire un travail sur lui-même, d’aller vers l’autre sans préjugé. Elle rappelle que toutes les religions sont basées sur les mêmes valeurs de paix, d’amour, de compassion, de pardon. La paix se construit à travers les années avec persévérance et travail sur soi.
Son mari, Hassan, ajoute que nous devrions tous faire le serment d’Hippocrate. L’humain passe avant la religion.