l’évêque Manoel Ferreira est membre du parlement brésilien, et co-président du Festival international pour la paix au Brésil. Cet entretien a eu lieu le samedi 9 août 2008
Que vous inspire ce travail d’une vision de paix sur le thème Une famille en Dieu ?
J’y vois un sujet de la plus haute importance pour toutes les églises de nos jours. Nous vivons une époque où la famille est en perte de vitesse ; en tout cas, il y a une volonté de dévaloriser la famille.
C’est un temps de malaise et de violence excessive en maintes régions du Brésil. La paix et la place de la famille me semblent très importantes à l’heure actuelle car la crise de la famille touche le Brésil, mais aussi le monde entier. Nous avons besoin aujourd’hui d’un message qui donne confiance et exprime la valeur de la famille.
Selon vous, comment ce genre de vision de la paix pourra-t-il aider le travail de coopération et d’harmonie entre toutes les différentes fois et croyances du monde ?
Cette intégration concerne à mon sens tous les segments de la société, religieux autant que profane. Tous les chrétiens, protestants comme catholiques, et tous les autres secteurs qui croient en la famille sont concernés. C’est dans la famille que la confiance doit se bâtir. L’être humain fut créé pour vivre en famille. La désintégration de la famille et la dévaluation de ce segment de la société signifieraient une défaite absolue. En travaillant là dessus, on va aller vers la paix, l’harmonie, et le calme. Voilà le message que nous voulons apporter, pas seulement par la parole de Dieu, par l’Evangile, mais en nous appuyant sur la Fédération pour la paix universelle (FPU). Cette grand institution a l’expérience de répandre ce message et cette œuvre.
Voilà une pluie bienfaisante pour un sol desséché, qui a tant besoin de la direction de Dieu et de la parole de Dieu qui amène le réconfort et la confiance. C’est par la paix que nous arriverons à ces buts.
Je pense que Dieu a suscité le Dr Hyun Jin Moon à notre époque pour amener ce message qui touche à tant de difficultés et de problèmes. En particulier au Brésil, où nous traversons une période d’insécurité, ce grand Festival international pour la paix apportera une réponse que beaucoup attendent.
En quoi un rassemblement de fois abrahamiques comme celui-ci pourrait-il servir d’exemple et peser sur le conflit au Moyen orient ?
La vérité est que nous sommes prisonniers des limites que nous nous mettons et nous n’avons pas établi de communion entre les segments religieux du monde.
Il y a des divisions entre l’Orient et l’Occident. Les croyances pullulent, et donc les divisions. Ce Festival international pour la paix va briser ce mur. Le but est de briser ce mur, de briser la glace, et de nous rapprocher, unis sous la gouverne de Dieu autour d’un objectif, qui est la famille.
Je vois ce moment comme une réponse à nos prières, parce que nous prions tous pour plus d’unité dans la recherche d’un plus grand but, qui est la paix. Dieu nous a faits. Il n’y a qu’un seul Dieu, qui est le Dieu de tous, et je crois que cette invitation à l’unité nous fera à tous le plus grand bien.
En quoi le festival international pour la paix peut-il faciliter une plus grande coopération entre le Nord et le Sud ?
Je vois dans ce Festival international pour la paix un outil d’intégration. Davantage de proximité ne peut que profiter à nos pays. Nous avons tous à y gagner, car si nous cherchons à aimer et à nous unir plus fortement, attirés ensemble dans les liens de l’amour de Dieu, la paix se répandra d’elle-même. La paix est là où il y a l’harmonie. Si nous savons tirer parti de ce moment, ce sera un tournant décisif pour tous nos pays, pour tous les peuples, une grand réponse de Dieu pour nos vies à tous.
Après votre rencontre avec le Dr Hyun Jin Moon, quel sentiment vous inspire sa vision de paix derrière le festival international pour la paix ?
Ce rêve immémorial de la paix est aujourd’hui porté par quelqu’un qui a une vision et une réponse de Dieu pour notre temps. Je sens chez le Dr Hyun Jin Moon une communion intense avec Dieu, un lien proche avec Dieu. Il s’efforce de manifester la volonté de Dieu. J’ai aussi rencontré son père voilà bien des années, qui a été très actif pour l’unité et la communion, et nous voyons à présent les outils pour que ce rêve se réalise. Je vois qu’il est temps à présent que cela arrive.
Et les projets d’entraide, comment les voyez-vous ?
Pour ce qui est du Brésil, ces projets de service sont particulièrement bien venus. Aujourd’hui nous vivons une très bonne conjoncture au Brésil ; les choses commencent à s’équilibrer, mais il y a encore d’énormes carences. Le fossé entre les riches et les pauvre est énorme. Il y a de graves inégalités sociales au Brésil.
Je crois que cette proposition va apporter la lumière et nous aidera à trouver des solutions à ces problèmes. Comme le disait le Dr Martin Luther King, là où il n’y a pas de justice sociale, là où sévissent les inégalités, la discrimination, et les divisions, il peut à peine y avoir de paix. Cette volonté de s’unir pour chercher la paix va donc combler cette distance et permettre à l’amour de Dieu de se répandre dans les cœurs des gens.
Que vous pouvez vous nous dire sur votre expérience auprès des gens de votre pays pour leur faire connaître le festival international et les convaincre de prendre part à cet événement important ?
Beaucoup de festivals sont à organiser, notamment au Paraguay et à Washington, du 6 au 8 décembre, nous projetons de faire des choses à grande échelle au Brésil. Nous comptons sur votre présence pour mener à bien ce grand travail, qui amènera une nouvelle vision d’intégration parmi les croyants et les non-croyants.
Les responsables brésiliens de tous les milieux doivent s’unir fraternellement pour pouvoir montrer aux gens qui nous sommes et ce que nous sommes capables de faire. En nous unissant pour la paix, nous aurons vraiment une grande famille de Dieu, sous Sa direction.