J’ai un grand espoir pour le Paraguay et pour toute l’Amérique latine. Je trouve dans ce pays un élan encourageant pour définir une nouvelle frontière, en finir avec les vieilles pratiques, et ouvrir une nouvelle page : je sens que si l’hémisphère occidental peut s’unir, il montrera au monde un modèle d’égalité, de liberté et de dignité qui viennent de notre Père céleste éternel.
Mes parents sont nés en Corée, un pays ravagé par la guerre. J’avais quatre ans quand ma famille vint s’établir aux États-Unis. Depuis, notre famille a sillonné les continents, partageant la vision de l’humanité comme une grande famille qui doit s’unir en Dieu. Mon père précise que cette vision n’est autre que le rêve et l’idéal originel de Dieu pour Sa création.
En grandissant aux États-Unis, je me suis aperçu que l’abondance est partout, mais que le pays a perdu sa direction intérieure. Le rêve nord américain n’était pas un simple rêve économique ou politique mais la certitude de bâtir une nation qui reconnaît la souveraineté de Dieu et respecte les Droits de l’homme comme patrimoine commun de l’humanité. La constitution américaine dit que les vrais Droits de l’homme ne sont pas affaire d’institutions humaines mais sont le legs divin et inaliénable de notre Père céleste. Comme tels, ils se situent au-dessus des lois politiques et humaines.
Dans les moments d’épreuves et de difficultés, ce patrimoine fondamental a donné aux États-Unis une direction et un but. Chaque fois que des changements politiques, économiques ou sociaux ont secoué le pays, il a pu tenir bon et prospérer grâce à ce fondement inébranlable.
Le Coréen que je suis a adopté cette nation. J’ai compris que ceux qui aspirent à bâtir un monde de vraie prospérité, de paix et de dignité humaine doivent d’abord reconnaître la dignité de Dieu et Le mettre au cœur du débat.
En ce temps de conflit généralisé, la vision d’édifier une famille en Dieu commence à trouver un écho chez tous les peuples du monde. Travaillant avec maints gouvernements, la FPU a présenté son programme de formation du caractère et partagé sa vision de paix. Nous faisons passer le message que l’abondance ici-bas n’est pas pour quelques-uns uns mais pour tous les enfants de Dieu.
Ce message, un fils de charpentier l’enseigna voilà 2 000 ans : né dans un monde qui acceptait l’esclavage, ignorait les droits des femmes et n’avait pas la notion d’un salut pour tous, ce fils de charpentier donna un message d’espoir qui bouleversa l’histoire. Le père des principes fondamentaux qui animent la Déclaration universelle des Droits de l’homme n’est autre que ce fils de charpentier d’il y a 2 000 ans, je veux parler de Jésus Christ.
Mais l’humanité a en quelque sorte perdu ce rêve, s’éparpillant en factions. Nous sommes divisés par les clivages politiques, la nationalité, l’appartenance ethnique. La religion n’est malheureusement pas en reste.
Il se trouve toutefois quelqu’un qui a écouté l’appel de Jésus à la paix. Quelqu’un a écouté le cœur de notre Père céleste, qui veut voir la famille humaine s’unir et les barrières tomber. C’était aussi un fils de très modestes parents, des paysans vivant dans les montagnes de la Corée du Nord.
La plupart des Églises ont beau se figurer un Dieu omnipotent et omniscient, ce jeune paysan savait que notre Père céleste doit être un Dieu qui souffre. Comment pouvait-il en être autrement alors qu’il voyait les Coréens dominés par une autre nation, empêchés de parler leur langue et de pratiquer leurs coutumes ! Le matin de Pâques 1935, ce jeune homme priait et méditait, cherchant à libérer le cœur affligé de Dieu.
Dans sa prière, il reçut une révélation. Ce ne sont pas les rêves qui manquent, mais ce rêve-là était le plus grand de tous car il s’agit du rêve de Dieu depuis le commencement même de Sa création. Dieu voulait créer une famille humaine qui puisse s’identifier à Sa divinité et à Sa sainteté, hériter ce patrimoine et devenir divine à son tour.
Il comprit que ce rêve devait être partagé avec le monde. Même si certains disaient : « Qui es-tu pour avoir un tel rêve et parler de toutes ces grandes choses ? », il avait fait le serment à Dieu que, quel que soit le chemin à prendre, même s’il devait aller en prison (ce qui s’est en fait passé six fois), il serait fidèle à ce rêve de construire une famille en Dieu. C’est sur ce fondement que nous nous tenons ici aujourd’hui, et ce jeune paysan n’est autre que mon père, le Dr Sun Myung Moon.
Ce rêve n’est pas le rêve d’un homme ou d’une famille mais le rêve de toute l’humanité. J’aimerais vous lancer un défi : que ce rêve devienne le vôtre ! Soyez les acteurs de sa concrétisation. Nous sommes dans un monde de crise généralisée. L’espoir brillera de tous ses feux si nous avons une vision commune et un but commun axés sur des principes communs venant de notre Père céleste.
Le rêve de mon père est de faire de l’humanité une seule famille en Dieu. Il y a consacré sa vie. Si quelqu’un ici est prêt à se dévouer à cette vision et à ce rêve, de grandes choses vont arriver par cette personne et pour son pays. Mon père a investi dans ce pays voilà plusieurs années, même s’il s’agissait d’un des pays les plus pauvres de l’Amérique du Sud.
Vous nous avez stimulés pour un projet de Festival mondial pour la paix au Paraguay. Retroussons nos manches dans cette nouvelle ère de coopération afin de promouvoir un avenir brillant pour le Paraguay. Nous commencerons par un festival qui célèbre la vision de bâtir une grande famille en Dieu.
Nous vous invitons à partager cette vision parmi vos relations. Un effort national élèvera alors le Paraguay au rang de nation la plus en pointe sur ce continent. Ce pays montrera un vrai leadership à l’aube du millénaire pour amener la prospérité et l’espoir dans cette région et à toute l’humanité.
Discours donné aux participants de la Conférence sur le Leadership et la bonne gouvernance, Asuncion, Paraguay, 29 février 2008