Jeunes et croyants: Plus que des paroles, ils veulent des actes
Thursday, January 22, 2009
60 ans après sa signature, la Déclaration Universelle des droits de l’homme a plus brillé par le verbe que par les actes. Les jeunes pourraient être les vecteurs du changement et amener la paix là où leurs aînés n’y arrivent pas.
C’est avec cette espérance que la FPU a invité de jeunes responsables de différentes dénominations religieuses à étudier en quoi la sagesse de leurs fois respectives peut amener un plus grand respect de la dignité et des droits de l’être humain. Des discussions se sont tenues au Palais des Nations de Genève, lors du Festival international pour la paix de Londres, et au siège des Nations unies de New York. Certains thèmes sont ressortis des divers groupements de jeunesse.
Une base religieuse pour le respect des droits de l’homme
Bouddhisme : « Le bouddhisme accueille la diversité des croyances comme un enrichissement pour l’humanité … nous croyons que toutes les religions qui ont la paix comme leur valeur centrale enseignent aux gens des façons de faire plus humaines et équilibrent les progrès matériels et spirituels » – Esther Garibay
Christianisme : La religion doit être une source de respect et d’ouverture pour accueillir l’autre dans son identité la plus profonde, à savoir comme un être humain digne, libre et responsable. » - Emmanuel Nachef
Hindouisme : Si je demandais à n’importe quel responsable religieux sur quoi s’appuie sa religion, tous diront: la vérité, le devoir, la paix, l’amour et la non-violence. » – Niraj Pabari
Jaïnisme : « En comprenant la divinité qui est en chaque âme, un seul mode de vie s’impose à un Jaïn : respecter tout être humain. » – Krupa Shah
Judaïsme : « La tradition juive nous enseigne que toute l’humanité est créée à partir de la même image et que détruire une vie humaine, c’est profaner tout ce que nous tenons pour sacrosaint. » – Adam Branson
Différence entre les fois et la pratique
Bouddhisme : « Les soi-disant Bouddhistes ne suivent pas toujours les enseignements de paix du Bouddha. L’âpre conflit ethnique au Sri Lanka et l’expérience de la dictature militaire en Birmanie sont des violations des droits de l’homme par ceux qui se disent Bouddhistes. »
Christianisme : « La dimension religieuse est souvent un facteur aggravant des conflits. »
Islam : « Pendant la guerre du Liban en 2006, les fidèles juifs et musulmans ont violé les droits des individus à vivre en paix. Comment ceux qui croient en un seul Dieu, tout en exprimant leurs fois selon des modalités diverses, peuvent-ils faire cela ? »
Les jeunes comme agents du changement
Hindouisme : Comment se fait-il que les jeunes de différentes fois, cultures, et religions peuvent s’asseoir ensemble et chercher des solutions de paix, alors que beaucoup de nos aînés ne peuvent s’asseoir et trouver la paix ? »
Islam : « C’est notre responsabilité, en particulier les jeunes aujourd’hui, d’opérer ce changement. Plus nous nous abusons en croyant que quelqu’un d’autre prendra ce problème à bras le corps, plus la situation empirera. »
Des actes, plus que des paroles
Christianisme : « Tel est notre désir : un monde meilleur et plus juste. La route est longue, mais chaque route commence par un premier pas. »
Rama Engle, étudiant au Nouveau Séminaire à New York, a déclaré : « Nous avons trop parlé et nos paroles manquent de résolution. Il est temps maintenant que les actes aient plus de poids que les mots. Il est temps d’agir. »
Prenant la parole au forum de New York, le co-président de la FPU, le Dr Hyun Jin Moon a parlé à la fois de principes et d’action : Nous avons besoin d’une nouvelle vision de paix spirituelle pour le 21e siècle qui peut rassembler tout le monde. Cette vision, je le crois, est une Famille en Dieu. Une véritable expérience interreligieuse est une célébration de principes cardinaux liant toutes les personnes qui croient en Dieu comme une famille. Une tâche pratique de toutes les religions est de créer une culture globale de service, fondée sur une vie altruiste. Je voudrais voir les Nations unies encourager les partenaires sociaux et les associations confessionnelles se joindre à ceux d’autres pays pour établir un corps de paix global. »