H.J. Moon : Les États-Unis et une famille unie en Dieu
Saturday, August 9, 2008
Extraits du discours donné à Washington le 9 août 2008
Festival Mondial pour la Paix
Plus encore qu’un rêve pour tous les Américains et toutes les personnes de foi, je crois fermement que c’est la vision de Dieu pour l’humanité.
Songeons un instant à la naissance de notre nation en 1776, quand 13 colonies « de bric et de broc » se déclarèrent affranchies du joug colonial britannique. Ce fut certainement une période de douleur et d’angoisse mais aussi d’exaltation, les signataires de la déclaration d’Indépendance sachant très bien à quoi s’en tenir en cas d’échec. L’étonnant, dans cette déclaration, est la rhétorique imprégnée de spiritualité. Dieu le créateur y est explicitement dépeint comme la vraie source de la dignité et des droits propres à l’être humain.
Cette déclaration d’Indépendance demeure à mes yeux le document le plus important de nos temps modernes. Tout en étant profane, le texte était émaillé d’allusions spirituelles exprimant le désir fervent d’établir une terre nouvelle. Les principes en vigueur permettraient d’y créer « une nation en Dieu ». Dégageant une profonde autorité spirituelle, il devint à mon sens la base d’une alliance nouvelle avec Dieu. Cette alliance était ancrée dans la promesse biblique faite d’abord à Israël dont le livre d’Isaïe se fait l’écho.
Fidèle à cette prophétie, les États-Unis invitèrent tous les enfants de Dieu à suivre leur conscience et à venir Le servir. Si le christianisme y est majoritaire, les États-Unis n’en furent pas moins le premier pays à brandir des valeurs spirituelles universelles, à mettre en avant la liberté religieuse et les droits de l’homme, au-delà des dénominations, de la foi, de la nationalité et de l’appartenance ethnique.
Les États-Unis devinrent le creuset du pluralisme, échantillon d’un monde qui vivrait en harmonie sous une vision nationale où Dieu est souverain. Il y eut certes des périodes où les États-Unis ne furent pas à la hauteur de leurs idéaux fondateurs. Mais dans ce qu’ils ont de meilleur, ils représentent les espoirs et aspirations de tous les croyants du monde entier.
La puissance de cette vision nous ramène au commencement même de l’histoire humaine. Tout comme nous avons de grands espoirs et aspirations pour nos enfants, Dieu aussi avait de grandes attentes pour l’humanité. Dieu voulait que Ses enfants créent une vraie famille qui serait l’école de l’amour vrai, de la vraie vie et du vrai lignage. Elle aurait été la famille de Dieu où Il aurait pu demeurer comme le Vrai Parent de toute l’humanité. Or ce rêve ne s’est pas concrétisé. Tout au long de l’histoire, Dieu a donc guetté anxieusement et désespérément quelqu’un qui puisse accomplir Son rêve inassouvi.
Il y a deux mille ans, le fils d’un jeune charpentier, Jésus Christ, est allé au-delà des traditions de son peuple, parlant de Dieu comme son père et embrassant toute l’humanité comme ses frères et sœurs. Enseignant un amour d’abnégation et de compassion, Jésus parlait du besoin de responsabilité spirituelle individuelle, de la promesse de salut universel, et du besoin de créer une famille en Dieu.
Tragiquement, la vie de Jésus fut écourtée, et le vin nouveau qu’il devait apporter fut hélas versé dans des outres fort peu nouvelles. Cet héritage et ce message n’en ont pas moins vécu grâce au fondement du christianisme mondial.
Ce n’est toutefois qu’avec les temps modernes et la création des États-Unis que le véritable esprit universel du christianisme a pu prendre racine. Au lieu d’épouser une seule dénomination, les Américains ont eu la liberté de suivre ce que leur dictait leur conscience, avec l’espoir de créer une nation unie sous la souveraineté de Dieu.
Cela devint la base du rêve américain de bâtir « une nation en Dieu ». Le rêve de créer « une famille unie en Dieu » ne s’est pas achevé avec Jésus. Il est demeuré latent au cœur du message chrétien, en attendant que quelqu’un ranime la mission universelle et globale de Jésus.
Mon père, le révérend Sun Myung Moon, a voué sa vie entière à remplir cette mission. Transplantant sa famille, il a consacré 34 années à éveiller les États-Unis à leur vocation providentielle.
Ce rêve de bâtir « une famille unie en Dieu » n’est pas seulement le rêve d’un homme ou bien d’une femme, ou d’une famille, mais le rêve de toute l’humanité, et par dessus-tout, le rêve de Dieu.