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Texte préparé | English translation

Le Burundi a été sou colonie allemande en september 1896, sou tutelle belge en 1916 et acquit son indépendance le 1er Juillet 1962. Il a ensuite été sous un régime monarchique jusqu`en 1993. En 1992, il a opté pour un régime démocratique multipartie, puis en juin 1993 il a organisé des élections législatives et présidentielles qui on hissé pour la première fois un descendant de la majorité ethnique Hutu à la tête du pays, le Président NDADAYE Melchior.

Cette démocratie a avorté trois mois plus tard à la faveur d`une tentative de coup d`état militaire qui a emporté la vie aux plus hautes autorités dont le Président de la République et le Président de l`Assemblée Nationale.

Or, depuis son indépendance, le Burundi avait connu d`autres crises à caractère ethnique dont les plus importantes se situent en 1995, 1969, 1972 et 1988, emportant généralement la vie à des cadres de la majorité ethnique. Ce coup d`état contre la démocratie a alors engendré la formation d`une rébellion armée, entrainant le pays dans une guerre fratricide qui a duré une dizaine d`années, emportant des milliers et des milliers de vies humaines et contraignant d`autres à l`exil. Cette guerre prendra seulement fin à la suite de la mise en application de l`Accord d`Arusha pour la paix et la réconciliation au Burundi dont les négociations auront duré deux ans, sou la houlette de la communauté internationale.

Cette situation n`est pas l`apanage du Burundi. En effet, il n`est un secret pour personne que des guerres aux manifestations ethnique, politique, religieux sont le lot quotidien des affrontements dans le monde, mais cachent mal les intérêts économiques en jeu. C`est donc dire qu`aujourd`hui, les intérêts matériels individuels ont supplanté les bonnes vertus de l`amour du prochain, la morale, l`éthique, la tolérance, le nationalisme, etc. Les présentes assises nous sont donc d`un grand intérêt, pour nous éviter à vivre su base avec des relations animales.

La plupart de leaders de nos pays devraient donc se soucier encore plus de l`équilibre financier de leurs économies, indispensable à la stabilité de nos nations. Sachant que nos moyens financiers sont limités, nous devrions en assurer la bonne gouvernance, éviter la tendance à l`extravagance et à la vie au-dessus de nos moyens.

Car la pauvreté n`est pas du tout une fatalité pour l`Afrique. Référons-nous aux pays comme la Corée du Sud, la Chine et le Japon anciens, comme exemples d`un nationalism et d`une ténacité avérés, d`une sobriété et d`une stratégie de développement à petits pas basée sur l`éducation et les progrès technologiques.

En gérant bien le peu que nous avons, nous serons à même de gagner plus solidairement, de mieux en assurer la répartition visant l`accroissement du pouvoir d`achat de nos populations qui ne manqueront pas d`être complice. Ici aussi les grandes vertus de la morale en constituent la base.

Le conflit en République Démocratique du Congo, les affrontements à connotation politico-ethniques en Afrique centrale et politico-religieux observés en Afrique occidentale et en Afrique du nord relèvent de la triste réalité d`intolérance envers nos propres compatriotes. Et pourtant, si ces derniers comprenaient qu`ils partagent le même destin, ils gagneraient à être solidaires, transcenderaient les ethnies et les religions, et géreraient les politiques à travers une démocratie multipartite. En fait, nous devrions tous, sans exception, intégrer que l`intérêt personnel n`a de sens et n`est durable que s`il renforce l`intérêt collectif.

Pour conclure, en tant que croyant, sur cette question, je me résumerais comme: <> C`est ainsi qu`on donne un bon sens à sa vie. Tout leader devrait être animé de cet esprit dans la réalisation de son action, même si cel n`est pas toujours ni facile ni évident.

Pour exemple, mon pays le Burundi est essentiellement chrétien catholique. Nous nous sommes souvent demandé comment il a pu tomber dans des dérives sécuritaires aussi graves. Et bien c`est que dans l`ensemble des cas, les paroles diffèrent des actes, eux qui sont têtus.

Quoi qu`il en soit, l`accumulation de ces graves crises sécuritaires, les interrogations et les débats politiques qui on suivies, les pressions diverses, intérieures et extérieures, ont convaincus les burundais de l`impérieuse nécessité des négociations globales et inclusives où représentants des partis politiques tous, mouvements politiques armés, société civile, religieux, femmes, jeunes, nous nous sommes dit les quatre vérités pendant deux ans pour enfin accoucher et signer un Accord d`Arusha pour la Paix et la réconciliation au Burundi comportant les points qui nous préoccupaient à savoir :

  1. La démocratie et la bonne gouvernance, les institutions de transition et les institutions post-transition.
  2. La sécurité pour tous, les corps de défense et de sécurité.
  3. Le développement économique et social, le retour des réfugiés.
  4. Les garanties de l`application de l`accord.

Nous y avons intégrés les solutions pour que Hutu, Tutsi et Twa se sentent rassurés dans tous les domaines de la vie nationale, malheureusement après des hécatombes, que nous aurions pu éviter. Soit.

La mise en application stricte de cet accord pendant la période de transition nous a permis d`atteindre des résultats satisfaisants notamment le rapprochement de la majorité Hutu et la minorité Tutsi, la négociation du cessez-le-feu avec la rébellion Hutu en confiance avec le leadership Tutsi, l`intégration pacifique des combattants de la rébellion dans l`armée nationale, l`organisation des élections nationales générales et l`investiture du nouveau Président élu, tout cela en collaboration avec les Chefs d`Etats de la région.

C`est moyennant ce même esprit de tolérance, de transparence, d`honnêteté et d`assiduité dans la mise en application de l`accord coulé dans la constitution burundaise que le pays réussira, non seulement à mettre un terme aux contradictions qui le minent dont certaines ont marquées notre histoire, mais aussi à nous engager sur la voie du développement équilibré pour le long terme. Puisse la communauté internationale et chaque pays comprendre cette nécessité de dialogue francs, de recherche de solutions internes ensembles et de solidarité pour la stabilité de chaque nation, pour la paix et la sécurité dans le monde et pour son développement harmonieux.

Il s`agit d`une condition de survie pour lever les défis de développement de l`heure en Afrique que sont notamment l`éducation et la technologie, l`environnement, la télécommunication, l`énergie, l`industrie, l`agriculture, l`eau et j`en passe.

Que vive la coopération internationale pour la paix, la sécurité et le développement humain durable dans le monde.